La route Tivaouane-Pambal et Darou Alpha dans le département de Tivaouane présente toujours son état d'antan. Un tronçon cahoteux, poussiéreux et constitué de nids de poules. Il s'agit d'une route presque impraticable malgré son importance pour le transport et du point de vue économique.
Longue d'une vingtaine de kilomètres, la route limite les activités économiques telles que la vente de légumes et de fruits, mais aussi le déplacement des populations qui veulent rallier les communes comme Tivaouane, Notto Gouye Diama et la zone des Niayes. Une situation qui a sorti le maire et ses administrés de leurs gonds. Si Cheikh Mbacké Dione accuse certains politiciens, les populations, elles, ne demandent ni plus ni moins que le bitumage de la route.
« La semaine dernière, dans le cadre d’une réunion qui a été convoquée par le gouverneur de Thiès, nous avons appris qu'un des députés qui a été élu par le peuple a pris les biens du peuple : il s'agit du fonds d'entretien routier autonome (Fera) qui est alimenté par les taxes qui viennent de nos voitures, qui n’est pas un financement de l’Etat. En lieu et place de prendre ce fonds et de réaliser des priorités, vous voyez les députés prendre ces fonds pour réaliser des routes pour aller dans leurs maisons. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar (Bby) Aymérou Gningue a pris les fonds du FERA pour faire une route qui va partir de Kelle pour aller dans sa maison. Je pense qu'il n y a pas une main politique mais plutôt des mains politiques », tape du poing sur la table, Cheikh Mbacké Dione.
L'État défectueux de ce tronçon a fini de montrer ses excroissances contre le développement de la commune de Pambal. Dans cette commune, plusieurs initiatives sont tombées à l'eau car les bailleurs justifient leurs refus d'investir à cause de l'état de la route selon toujours le maire.
Cheikh Mbacké Dione liste « Un paquet de projets qui faisait 26 milliards de FCFA composé d'une ferme agricole de 500 hectares, d'une centrale solaire de 50 mégawatts et 2000 logements. Ce dont nous rêvions, c’est l’émergence du monde rural, on était dans les perspectives de pouvoir les réaliser dans cette collectivité locale. Mais malheureusement, à cause de l’état de la route de Pambal, les bailleurs ont dit que le risque était trop élevé parce qu'on ne peut pas investir des milliards dans une route de 20 km pendant l’hivernage et que celle-ci devienne inaccessible », déplore le maire de Pambal.
Du côté des populations, les préoccupations restent les mêmes. À la gare routière de Pambal et chez les vendeurs de légumes, l'on interpelle l'État. Pour eux, le bitume de la route est plus qu'une nécessité vu le tissu économique qui entoure la commune à savoir le commerce de fruits et légumes dans la zone des Niayes.
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