Me Farama qui ajoute qu’ «au-delà des injures, on lui reprocherait d’avoir incité les populations, notamment, la jeunesse à la révolte, d’avoir aussi tenu certains propos, notamment en disant que sous le régime du Président (Blaise) Compaoré, la sécurité était mieux assurée au Burkina que sous le régime du Président Kaboré».
Le leader de l’ONG Urgences panafricanistes, Kémi Séba, soutenu par une bonne partie de la jeunesse panafricaine, «avait, par ce fait-là, tenté de démoraliser tous ceux qui se battent au Burkina Faso contre le terrorisme», selon les termes de l’agent enquêteur repris par l’avocat qui précise que c’est «essentiellement les reproches qui lui sont faits».
Un peu plutôt, certaines sources sécuritaires avaient fait comprendre que Kémi Séba avait été exfiltré par crainte que des jeunes remontés contre ses propos à la conférence publique ne s’en prennent à lui.
Pour rappel, Kémi Séba a présenté, le mercredi 22 août 2018 à Ouagadougou, son ouvrage intitulé «L’Afrique libre ou la mort», un livre présenté comme une «boussole» pour les générations futures et actuelles qui luttent contre la françafrique, une politique qui maintiendrait le continent africain dans la misère et le sous-développement.
«L’Afrique est dans une dynamique globale où nous partons dans le principe que le franc CFA est le bras armé monétaire d’un appareil beaucoup plus général qui, en réalité, est en train d’asphyxier nos populations depuis la fin des indépendances», selon l’activiste franco-béninois, qui a été empêché de tenir des manifestations publiques dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest.
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