Les
quotidiens reviennent jeudi en priorité sur le maintien sous mandat de
dépôt du promoteur de lutte Luc Nicolaï, à l'issue de son face-à-face
avec le doyen des juges d'instruction, pour une affaire de drogue, mais
la question de la traque des biens mal acquis n'est également pas en
reste.
Les choses se corsent pour Luc Nicolaï,
selon de nombreux titres de la presse quotidienne qui font état du
maintien sous mandat de dépôt du célèbre promoteur de lutte, après son
face-face la veille avec le juge, dans le cadre d’une affaire de drogue
dans laquelle il est impliqué.
‘’Luc Nicolaï n’est pas encore au bout de sa peine. Il va continuer à
occuper sa chambre d’hôtel à zéro étoile. Son +frère+ Bertrand Touly
plus chanceux que lui, hume présentement l’air de la liberté’’, commente
Direct Info, affichant à sa Une ‘’Luc Nicolaï s’enfonce, Bertrand Touly
+libre+’’.
Le promoteur et ses co-inculpés sont en détention pour corruption,
tentative d’extorsion de fonds, usage de faux en écritures authentiques
et association de malfaiteurs suite à une plainte de Bertrand Touly,
propriétaire du Lamantin Beach, un établissement hôtelier de la
petite-côte sénégalaise.
‘’Touly échappe à la prison, le cas de Luc se corse’’, relève également
l’As, faisant le compte-rendu du premier face-à-face entre les mis en
cause et le doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf qui ‘’n’a
pas suivi le parquet dans ses réquisitions’’.
‘’Il (le magistrat) a décidé de laisser Bertrand Touly bénéficier de la
liberté provisoire que lui avait accordée le juge d’instruction de
Thiès. Par contre, pour Luc Nicolaï et les autres, le doyen des juges
d’instruction leur a notifié leur inculpation et leur placement sous
mandat de dépôt hier (mercredi)’’, rapporte l’As.
‘’Pire, ajoute le journal, le magistrat instructeur a corsé le dossier
du promoteur de lutte en ajoutant aux chefs d’inculpation qui pesaient
sur la tête de ce dernier le délit d’importation de drogue’’.
‘’Luc et Cie (re)placés sous mandat de dépôt’’, renseigne également Walf
Grand place. ‘’Après 4 heures passées dans le bureau du juge, Touly a
échappé au mandat de dépôt que le procureur de la République avait
requis à son encontre’’, rapporte l’un des quotidiens du groupe
Walfadjri.
‘’Toutefois, les conseils de ont espoir que leur client recouvra sa
liberté très bientôt si le doyen des juges répond favorablement à la
demande de mise en liberté provisoire qu’ils ont introduite hier durant
l’audition’’, écrit Walf Grand place, avant d’en tirer une conclusion :
‘’Apparemment la chance est du côté de Bertrand Touly et non du côté de
Luc Nicolaï et Cie’’.
Le quotidien Libération semble en accord avec cette manière de voir les
choses. ‘’Touly plus chanceux que Luc’’, juge ainsi ce journal, en
soulignant que le doyen des juges a ‘’juste entendu (le patron du
Lamantin Beach) avant le laisser vaquer à ses occupations’’.
Mais Luc Nicolaï, le principal intéressé, semble d’n tout autre avis.
‘’Je suis victime d’une cabale’’, affirme le promoteur, assénant ses
‘’vérités’’ au quotidien L’Observateur.
‘’Une plaidoirie qui est un avant-goût de ce que réserve son pool
d’avocats qui compte, dans les plus brefs délais, entrer dans le fond du
dossier, pour obtenir ainsi une liberté provisoire. Ses conseils se
réunissent aujourd’hui pour harmoniser leurs positions’’, annonce le
quotidien. ‘’C’est reparti pour une rude bataille de procédure’’,
prédit-il.
Rewmi quotidien lui revient sur une autre affaire et rapporte que
l’ancien président sénégalais Me Abdoulaye Wade se trouve ‘’dans tous
ses états’’, après l’annonce de l’ouverture d’une information judiciaire
à Paris contre son fils Karim Wade, dans le cadre de la traque des
biens mal acquis.
‘’Sur quel pied danse dame justice’’, s’interroge à propos La Tribune,
faisant état de ‘’cafouillages dans le traitement de certains dossiers’’
relatifs à la traque des biens mal acquis visant notamment certains
responsables du précédent régime.
‘’La traque des biens mal acquis est relancée. Mais les auditions
suivies de libération des dignitaires supposés s’être enrichis
commencent à indisposer une bonne frange de la société. Le PDS pour sa
part affûte ses armes car décidé à vendre chèrement sa peau’’, résume La
Tribune.
Pour enfoncer le clou, Me Félix Sow, un des avocats commis par l’Etat du
Sénégal, évoque pour Le Populaire les effets de la plainte de l’Etat en
France, pour le compte de cette traque des biens mal acquis. ‘’Les
contrevenants sont très inquiets…’’, avance l’avocat en signalant
notamment que les mis en cause sont notamment empêchés ‘’de bouger dans
l’espace Schengen’’.
Le Pays au quotidien jure pour sa part que l’instruction de cette
affaire ‘’peut aller jusqu’en 2017’’, en soulignant, pour le déplorer :
‘’Justiciables à Paris, Karim Wade et Cie interdits de s’y rendre’’.
‘’Comme nous l’avons écrit, il y a quelques jours, c’est une question de
bon sens patriotique, de justice indépendante et surtout de
souveraineté nationale : pourquoi ne pas les juger à Dakar ?’’, écrit le
journal.
Sud Quotidien et Walfadjri s’intéressent à la dette commerciale de la
SENELEC qui risque de faire arrêter les activités de cette société
chargée de la distribution de l’énergie électrique. ‘’Les pétroliers
menacent’’ et réclament à l’entreprise publique d’électricité ‘’le
payement de la dette commerciale qui s’élève à 60 milliards de francs
CFA’’.
‘’Sans donner un délai précis, la Société africaine de raffinage (SAR)
décide de se faire rembourser les 60 milliards de francs CFA que lui
doit la Senelec par la manière forte. Elle a décidé de ne plus
approvisionner la société d’électricité en fuel. Un impair qui présage
d’un retour des délestages’’, souligne également Walfadjri quotidien.
Le Quotidien souligne une hausse de la corruption entre 2007 et 2010,
précisant que 1.240 milliards ont été ‘’volés aux Sénégalais’’ dans
l’intervalle, alors que pendant ce temps, Le Soleil annonce que le
gouvernement compte ‘’mobiliser 250 milliards de francs CFA d’ici à
2015’’, pour l’accès à l’eau potable et l’assainissement.
Selon ce journal, le chef de l’Etat, Macky Sall, ‘’a réaffirmé la
volonté du Sénégal de conserver ses avances dans ces sous-secteurs.
C’est dans cette optique que 250 milliards de FCFA seront mobilisés,
pour l’atteinte des objectifs d’ici à 2015’’.
BK
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