La Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp) souhaite soumettre à l'autorité «un cadre juridique robuste qui confirme ainsi la détermination du Gouvernement du Sénégal à mener des enquêtes et poursuites contre les actes de forme grave de traite des personnes avec une nouvelle mouture qui permettra d’agir de façon plus efficace». C’est pourquoi, le ministère de la Justice, par le biais de ladite cellule et avec l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Unodc) et l’Ambassade de Suisse à Dakar, a organisé, ce mercredi 18 octobre, à Dakar, un atelier de partage de l’étude relative à l’évaluation de la loi 2005-06 du 10 mai 2005 sur la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes.
Il s’agit d’une rencontre de deux jours (18 et 19) qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action national de lutte contre la traite de 2015 /2017. Son objectif est de procéder à l'état des lieux de la loi afin d'améliorer et de réviser le cadre normatif spécifique à la traite pour mieux faire face aux défis du crime organisé. Selon Dr Mody Guirandou Ndiaye, secrétaire permanent de ladite cellule, cette loi de 2005 est déphasée. «Plus de dix ans après, force est de constater la faiblesse des poursuites et des condamnations et pire la persistance du phénomène, malgré l'adoption par l’État du Sénégal de mesures tant législatives que structurelles.
C'est pourquoi la Cellule nationale, soucieuse d'une meilleure effectivité de la loi, a commandité cette étude», a-t-il noté. Dr Ndiaye estime que l'efficacité de la lutte contre la traite nécessite, au regard de sa complexité, «la maîtrise des différentes dimensions juridiques, judiciaires, économiques et psycho sociales». Selon lui, les faits sont sous-rapportés au pays de la Téranga. «Au Sénégal, le faible nombre d'infractions de traite des êtres humains constatées par les forces de Police et de Gendarmerie révèle que les victimes potentielles de traite ne s’auto-identifient pas en tant que tel et qu’elles ne dénoncent que très rarement les faits dont elles sont l'objet», soutient Dr Mody G. Ndiaye.
Il ajoute que les auteurs de ces crimes sont «trop rarement poursuivis et condamnés. Une situation qui, pour lui, s’explique par «l’impunité, la méconnaissance ou la mauvaise application de dispositifs juridiques adéquats», et autres. De l’avis du Secrétaire permanent de la Cnltp, «la perméabilité des frontières, la corruption, la participation de groupes ou réseaux criminels organisés internationaux, la capacité limitée des acteurs étatiques», jouent un rôle déterminant dans la traite des personnes au Sénégal. Le séminaire a noté la participation de magistrats, de policiers, de gendarmes, des membres de la société civile, d’avocats, et autres.
7 Commentaires
Anonymbindane
En Octobre, 2017 (10:16 AM)Anonyme
En Octobre, 2017 (11:40 AM)VOILA LA VRAIE TRAITE DES PERSONNES
Anonyme
En Octobre, 2017 (13:38 PM)Anonyme
En Octobre, 2017 (23:10 PM)Anonyme
En Octobre, 2017 (23:10 PM)Anonyme
En Octobre, 2017 (23:10 PM)Anonyme
En Octobre, 2017 (23:10 PM)Participer à la Discussion