Accusé des faits de corruption dans la magistrature par le juge Yaya Amadou Dia, le premier président de la Cour d'appel de Kaolack, Ousmane Kane donne sa version des faits. Lui qui a démissionné de l'Union des magistrats sénégalais (Ums) dirigée par Souleymane Teliko s’est lavé à grande eau dans une lettre adressée au ministère de la Justice datée du 28 avril et rendue publique, ce vendredi 21 août au cours d’une conférence de presse.
Selon lui, son accusateur, « le Président Yaya Amadou Dia est un coutumier des faits ». « Il veut avoir ses supérieurs hiérarchiques à ses pieds par l’invective et la délation, donc par la terreur. Il ne respecte rien ni personne. Il n’a ni peur ni honte de mentir pour calomnier », a fait savoir le magistrat.
Toujours dans sa répondre, Ousmane Kane s’est ouvertement attaqué à Dia. « Il est désespéré d’attendre de lui la moindre amélioration car, imbu de sa personne. Il ne voit manifestement pas ses graves lacunes qui sont un déshonneur pour lui et la magistrature et un risque de péril judiciaire certain pour les justiciables ».
« Ce sentiment ne reflète pas seulement les sentiments d’un homme blessé car lorsqu’un Président de Chambre ose écrire que la liberté provisoire ne peut pas être accordée à un accusé condamné (qui a fait appel) et que la mesure ne s'applique qu’aux personnes en attente de jugement, il y a lieu d’avoir peur pour la sécurité judiciaire des justiciables », a servi le premier président de la CA de Kaolack.
Avant d’avertir la tutelle : « Les dossiers du Président Dia sont dans vos archives. Il a échappé ç deux reprises au Conseil de discipline. Ce semblant d’impunité l’encourage à persister dans ses pratiques exécrables, même si par ailleurs tout le monde le traite de fou. Si cette folie était avérée, il faudrait l’éloigner des juridictions pour préserver l’image et la dignité de l'institution judiciaire et celles de tous ceux qui, chaque jour, la servent humblement au premier desquels les Premiers présidents et procureurs généraux ».
Seneweb publie, in extenso, les arguments de défense du premier président de la Cour d’appel de Kaolack.
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