L'avenir ne se présente pas sous de bons auspices pour Rachelle Sleylati. Toutes ses tentatives pour desserrer l'étau autour d'elle s'avèrent vaines. Après son échec sur sa requête aux fins de mise en liberté provisoire, l'ex-responsable des coffres de l'entreprise Batiplus, qui ne s'est pas avoué vaincue, a saisi la Chambre d'accusation par un recours en annulation de la procédure tout en estant en justice contre l'huissier et l'ancien Directeur général de la société. Seulement, là-aussi, elle a perdu. Et comme si cela ne suffisait pas, les résultats de la délégation judiciaire viennent s'abattre sur sa tête.
Un malheur ne vient jamais seul, dit l'adage. Et Rachelle Sleylati ne va certainement pas dire le contraire. L'ex responsable des coffres de l'entreprise Batiplus, qui a tenté à plusieurs reprises de sortir du gouffre, s'est confrontée à chaque fois à la désillusion. Hier, ses deux autres essais sont tombés à l'eau devant le Parquet comme devant la Chambre d'accusation. En effet, Rachelle Sleylati avait demandé à la Chambre d'accusation l'annulation de la procédure d'instruction par laquelle elle a été inculpée et placée sous mandat de dépôt. Elle a présenté plusieurs arguments. Et entre autres motifs invoqués, elle soutient qu'elle fait l'objet d'une inculpation discriminatoire. Malheureusement pour elle, la juridiction de recours, qui a statué hier, ne l'a pas suivie. Elle l'a purement et simplement déboutée de sa demande.
LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE CLASSE SA PLAINTE SANS SUITE
Et ce n'est pas le seul revers cinglant que la justice lui a infligé. En effet, sur la plainte déposée à l'encontre de l'huissier de justice et de l'ancien Directeur général de la société, révélée par le journal «Les Échos», Rachelle Sleylati n'a pas non plus obtenu gain de cause. Sur cette plainte, le Procureur de la République, qui a l'opportunité des poursuites, l'a tout bonnement classée sans suite.
CES IMPORTANTS MOUVEMENTS DE FONDS ENTRE RACHELLE SLEYLATI ET SON FIANCÉ ALEX RABIH FKOURY
Et comme si cela ne suffisait pas, la délégation judiciaire ordonnée par le Doyen des juges d'instruction et qui a été confiée aux éléments de la Section de Recherches est tombée comme un couperet sur la tête de Rachelle Sleylati. En effet, les résultats de l'enquête ont révélé d'importants mouvements de fonds entre l'ancienne responsable des coffres et son fiancé Alex Rabih Fkoury. Mais, il y a pire, tous les deux ont fait un dépôt à terme de 400 millions de francs au niveau d'une banque, selon les résultats de l'enquête. Il s'agit d'une somme bloquée dans un compte, en contrepartie d'un versement d'intérêts, l'argent ne pouvant être retiré qu'à l'échéance. Ce, au moment où la fille ne percevait qu'un million de nos francs de salaire net et le fiancé a déclaré ne recevoir mensuellement que 800.000 francs. D'où vient alors cet argent ? En tous cas, à quelques semaines de la clôture de l'instruction, il apparait clairement que le dossier court tout droit vers un procès.
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