Le ministre de l'Education Vincent Peillon a appelé lundi les lycéens et les étudiants au calme à la veille de nouvelles manifestations contre les expulsions de jeunes étrangers scolarisés en France.Les syndicats étudiants UNL, Fidl et Unef demandent notamment le retour en France de la collégienne rom Leonarda Dibrani, dont l'expulsion le 9 octobre vers le Kosovo a suscité une tempête médiatique et politique,et du lycéen Khatchik Kachatryan, expulsé le 12 octobre vers l'Arménie.
Une manifestation est prévue mardi. La Fidl appelle également à une semaine d'actions à partir de lundi et à une deuxième manifestation jeudi."Je dis (aux lycéens et étudiants) que leur émotion légitime a été entendue, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont rédigé une circulaire qui sanctuarise l'école et le périscolaire", a dit Vincent Peillon sur France Inter."Je demande aux lycéens de faire attention à cette générosité qui est la nôtre, nous avons compris cette émotion", a-t-il ajouté. "Il ne faut pas empêcher ses autres camarades d'être scolarisés, donc pas de violence, pas de blocus".
Vincent Peillon a exclu toute nouvelle mesure susceptible d'assouplir la législation en matière d'expulsion de familles d'enfants scolarisés."Nous sommes d'une extrême générosité, nous traitons cas par cas, il peut y avoir des difficultés par moment, des maladresses, elles ont été corrigées", a-t-il dit.L'expulsion de la famille Dibrani installée à Pontarlier (Doubs) et l'arrestation de leur fille Leonarda, une collégienne de 15 ans, lors d'une sortie scolaire, a provoqué mi-octobre des manifestations lycéennes et des polémiques au sein de la gauche et jusqu'au plus haut niveau de l'Etat.
Un rapport de l'inspection générale de l'administration, commandé par le gouvernement, n'a relevé aucun manquement aux règles en vigueur dans la procédure suivie, incitant François Hollande lui-même à s'exprimer pour proposer le retour en France de la seule collégienne.L'avocate de la famille a introduit fin octobre un recours contre leur expulsion devant le tribunal administratif de Besançon.
Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse
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