Selon son employeur, l’homme a commis la faute d’être retourné au travail après avoir passé un test Covid-19 qui s’est avéré positif.
Revenu de vacances à Biarritz au mois de juillet, Sébastien a recommencé à travailler normalement à l’office HLM de Mulhouse. Rien ne laissait penser qu’il venait de contracter le coronavirus, si ce n’est une légère toux. Deux jours après avoir repris son poste, il s’aperçoit en passant devant un drive de dépistage qu’il n’y a pas d’attente. Il décide de se faire tester, puis de retourner au bureau.
Le soir même, l’homme apprend que son test est positif. Sans plus attendre, il avertit son employeur, qui ferme l’étage où il travaille et demande à tous les autres employés de se faire tester. De leur côté, Sébastien et sa fille, qui était partie en vacances avec lui, sont mis en quarantaine.
“On ne joue pas avec la vie des gens”
Un mois plus tard, le salarié reçoit une lettre recommandée pour un entretien préalable en vue d’un éventuel licenciement, et le 24 août sa lettre de licenciement pour faute grave. Selon la direction, “il n’aurait pas dû retourner au travail après le test. On ne fait pas un dépistage si on n’a pas de suspicion”.
Le directeur général de son entreprise a également accusé le salarié d’être “venu travailler avec des symptômes”. “Il en a parlé à ses collègues. Il avait de la toux, de la fièvre, le nez qui coule, les yeux rouges”, a-t-il affirmé auprès du quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Des accusations que le principal intéressé nie en bloc. “Ces collègues nous ont fourni des attestations écrites. Leur réaction a été violente car ils ne comprennent pas qu’il soit venu travailler dans ces conditions”, poursuit-il.
Selon l’employeur, le licenciement pour faute grave était la “seule solution possible au vu de la gravité des faits”. “On peut être inconscient mais là c’est de l’irresponsabilité. On ne joue pas avec la vie des gens”, explique-t-il. Hormis sa légère toux, Sébastien assure qu’il n’avait eu aucune suspicion avant le test. L’affaire sera portée devant les prud’hommes.
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