Sept personnes dont quatre pilotes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre de l’enquête sur l’escale que Carlos Ghosn a effectuée à Istanbul dans sa fuite vers le Liban à bord d’un jet privé, rapporte jeudi la chaîne de télévision NTV.
Le patron déchu de Nissan et Renault est parvenu à s’enfuir au Liban, où il est arrivé lundi, alors qu’il était assigné à résidence au Japon dans l’attente de son procès.
Arrêté en novembre 2018 et accusé de malversations financières lorsqu’il était à la tête de Nissan, Carlos Ghosn, qui dément ces charges, a dénoncé dans un bref communiqué rendu public mardi la “partialité” de la justice japonaise.
La chaîne de télévision turque NTV ajoute qu’un jet privé a décollé dimanche soir de l’aéroport international du Kansai, dans la baie d’Osaka, à destination d’Istanbul.
Sur son site internet, le quotidien Hurriyet, qui cite un responsable du ministère de l’Intérieur, précise que le jet a atterri lundi à 05h30 (02h30 GMT) à l’aéroport Atatürk d’Istanbul où la police aux frontières n’avait pas été informée de l’arrivée de Carlos Ghosn. Son nom ne figure pas sur la liste des entrées et des sorties du territoire turc.
D’après deux sources dans l’entourage de Carlos Ghosn, une société privée a orchestré sa fuite.
La télévision publique japonaise NHK a rapporté jeudi que les autorités japonaises lui avaient permis de disposer d’un double de son passeport français dans un boîtier verrouillé alors qu’il était placé en résidence surveillée.
L’homme d’affaires, qui est âgé de 65 ans, possède les nationalités française, brésilienne et libanaise.
Daren Butler; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot
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