Depuis le 12 janvier, la capitale haïtienne, Port-au-Prince, n’est plus qu’une succession de ruines, de murs fissurés, de bâtiments devenus tombeaux. Certaines familles refusent de s’éloigner de leurs maisons et campent depuis un mois sur la chaussée, devant chez eux. D’autres - la plupart - ont fui leurs quartiers dévastés. Chaque terrain de sport, chaque terrain vague, chaque place, se retrouve couvert de tentes de fortune, simples draps tendus au-dessus de tapis et de couvertures.
Dans les camps, les rescapés s’entraident, la vie s’organise
autour d’une vigoureuse solidarité, même si parfois les gangs y
imposent leur loi, faisant main basse sur l’aide humanitaire et la
revendant au prix fort.
Dans ce paysage de désolation, le seul lien avec l’extérieur, la
seule source d’information tient en un petit poste FM. La radio était
déjà le média le plus populaire avant le séisme. Elle joue désormais un
rôle essentiel : elle tient la population au courant des distributions
d’eau et de nourriture, prodigue des conseils d’hygiène,
d’organisation, coordonne les secours, laisse de larges espaces de
libre antenne pour que les Haïtiens puissent s’exprimer.
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