Présidentielle guinéenne : 2 millions d’électeurs à inscrire au Sénégal (Commission)

Dakar, 2 oct (APS) – Quelque 2 millions de potentiels électeurs résidant au Sénégal sont attendus pour les inscriptions sur le fichier électoral en perspective de la présidentielle en Guinée prévue en janvier 2010, selon Mamadou Yacine Diallo, membre de la Commission administrative de recensement des électeurs (CARELE) de la Guinée.

’’Les élections auront bel et bien lieu, parce que c’est la seule condition pour sortir la Guinée du marasme politique qu’elle vit depuis 10 mois’’, a souligné M. Diallo dans un entretien exclusif avec l’APS.

L’élection présidentielle est prévue en janvier prochain en Guinée Conakry.

Il a indiqué que le recensement des électeurs en Guinée s’est achevé. Quant au recensement des électeurs se trouvant à l’extérieur du pays, il prend fin le 3 octobre, a-t-il précisé, assurant que ’’rien n’empêchera la tenue des élections’’.

Le représentant des ’’Forces Vives’’ guinéennes au Sénégal a estimé ‘’insuffisant’’ le délai de 15 jours établi par la Commission nationale indépendante (CNI) pour procéder à l’enrôlement des Guinéens établis au Sénégal.

Le recensement a débuté le 18 septembre dernier dans les locaux de l’ambassade de la Guinée au Sénégal. Il est assuré par 3 commissions et chacune d’elle reçoit en moyenne 200 personnes par jour, a indiqué Mamadou Yacine Diallo.

‘’Bien que les 5 kits de recensement en provenance de Conakry ne permettent pas d’accélérer l’enrôlement, nous faisons tout notre possible pour finir dans les délais fixés par CNI’’, a-t-il ajouté.

Mamadou Moctar Bah, venu s’inscrire sur les listes électorales, partage le même avis que M. Diallo. ‘’Je viens me faire recenser pour remplir mon devoir de citoyen, mais surtout pour permettre à la Guinée de sortir du régime militaire qui dure depuis 25 ans’’.

Un autre ressortissant guinéen, Mamadou Bangoura, pense, pour sa part, que le fait de venir se faire recenser pourrait ’’changer quelque chose’’ dans son pays.

‘’Il faut que la Guinée retrouve sa liberté, parce que nous sommes fatigués de fuir notre pays’’, a dit son compatriote Fama Camara, estimant que ‘’presque les 2 tiers des citoyens guinéens sont hors du pays et travaillent pour le développement de leur pays d’accueil’’.