Plus d’un an après la double explosion au port de Beyrouth, le Liban a obtenu des images satellites du site. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a remis des photos à son homologue libanais Abdallah Bou Habib, en visite à Moscou.
La décision de la Russie de remettre les photos satellite du port de Beyrouth vise à « aider l'enquête sur les causes de l'explosion », a expliqué Sergueï Lavrov en recevant son homologue libanais. Le ministre russe des Affaires étrangères a précisé que les photos satellites ont été prises au printemps 2020, soit plusieurs mois avant la tragédie, et après la déflagration du 4 août.
La décision de la Russie de remettre les photos satellite du port de Beyrouth vise à « aider l'enquête sur les causes de l'explosion », a expliqué Sergueï Lavrov en recevant son homologue libanais. Le ministre russe des Affaires étrangères a précisé que les photos satellites ont été prises au printemps 2020, soit plusieurs mois avant la tragédie, et après la déflagration du 4 août.
L'explosion d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium, entreposée au port de Beyrouth pendant des années sans mesures de précaution, avait fait plus de 215 morts et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. « Les chercheurs de Roscosmos disent que les experts devraient pouvoir comprendre, à partir de la nature des destructions, ce dont il s'agit, ce qui pourrait être lié » à ce drame, a encore déclaré Sergueï Lavrov.
Pas d'image satellite au moment de l'explosion
Quelques jours après l’explosion dévastatrice, le Liban avait demandé à la France les images prises par ses satellites de surveillance. Paris avait alors répondu que ses satellites n’étaient pas opérationnels dans la zone du port au moment de la tragédie. Les États-Unis non plus n’ont pas été d’un grand secours.
L’absence d’images satellite a alimenté pendant des mois l’hypothèse d’un tir de missile qui aurait provoqué l’explosion. Une théorie renforcée par ce qui semblait être le vrombissement d’un avion entendu par une partie des habitants de Beyrouth quelques secondes seulement avant la double explosion.
Des images satellites prises au moment du drame auraient pu faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé ce 4 août 2020. Ce qui n'est pas le cas des photos fournies par la Russie. Elles ne seront donc pas d’une grande utilité pour faire progresser l’enquête, comme l’a reconnu Vladimir Poutine fin octobre.
Aujourd’hui, la thèse de l’accident, provoquée par la négligence des dirigeants politiques et administratifs, semble privilégiée. Il faudra cependant attendre l’acte d’accusation pour en avoir le cœur net.
Avec ce geste de bonne volonté, la Russie veut se positionner dans la liste des pays intéressés par la reconstruction du port de Beyrouth, estimée à plusieurs milliards de dollars. La possibilité de voir « des compagnies russes participer à la restauration des infrastructures endommagées suite aux explosions » a été d’ailleurs évoquée entre les deux ministres.
Quelques jours après l’explosion dévastatrice, le Liban avait demandé à la France les images prises par ses satellites de surveillance. Paris avait alors répondu que ses satellites n’étaient pas opérationnels dans la zone du port au moment de la tragédie. Les États-Unis non plus n’ont pas été d’un grand secours.
L’absence d’images satellite a alimenté pendant des mois l’hypothèse d’un tir de missile qui aurait provoqué l’explosion. Une théorie renforcée par ce qui semblait être le vrombissement d’un avion entendu par une partie des habitants de Beyrouth quelques secondes seulement avant la double explosion.
Des images satellites prises au moment du drame auraient pu faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé ce 4 août 2020. Ce qui n'est pas le cas des photos fournies par la Russie. Elles ne seront donc pas d’une grande utilité pour faire progresser l’enquête, comme l’a reconnu Vladimir Poutine fin octobre.
Aujourd’hui, la thèse de l’accident, provoquée par la négligence des dirigeants politiques et administratifs, semble privilégiée. Il faudra cependant attendre l’acte d’accusation pour en avoir le cœur net.
Avec ce geste de bonne volonté, la Russie veut se positionner dans la liste des pays intéressés par la reconstruction du port de Beyrouth, estimée à plusieurs milliards de dollars. La possibilité de voir « des compagnies russes participer à la restauration des infrastructures endommagées suite aux explosions » a été d’ailleurs évoquée entre les deux ministres.
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