La mainmise de la Chine sur Hong Hong suscite l'inquiétude du territoire démocratique de Taïwan, dont le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu mardi avec un haut responsable américain.
La Chine cherche à faire du territoire démocratique qu'est Taïwan "le prochain Hong Kong", a accusé mardi 11 août le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu.
Ce dernier s'exprimait aux côtés du secrétaire américain à la Santé Alex Azar, dont la visite historique à Taïwan a été condamnée par Pékin. "Notre vie quotidienne est de plus en plus difficile alors que la Chine continue de faire pression sur Taïwan pour que nous acceptions ses conditions politiques, des conditions qui feront de Taïwan le prochain Hong Kong", a déclaré Joseph Wu.
Pékin considère toujours Taïwan comme une province rebelle appelée à revenir dans son giron, par la force si nécessaire.
Tensions sino-américaines croissantes
Alex Azar, qui effectue une visite de trois jours, est le responsable américain de plus haut rang à se rendre à Taïwan depuis 1979, année où les États-Unis avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Taipei afin de reconnaître le gouvernement communiste basé à Pékin comme le seul représentant de la Chine.
Ce voyage intervient dans un contexte de tensions sino-américaines croissantes sur tout un tas de sujets, du dossier hongkongais aux questions commerciales, en passant par le nouveau coronavirus.
Lundi, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé que des chasseurs chinois avaient fait une brève incursion au-delà de la ligne médiane du détroit de Taïwan que Taipei et Pékin considèrent de longue date comme leur "frontière".
Au cours de sa visite, Alex Azar a fait l'éloge de la démocratie taïwanaise et de sa politique en matière de lutte contre le nouveau coronavirus. Il s'est en revanche montré critique de l'attitude de la Chine face à la pandémie apparue sur son territoire et de son modèle autoritaire de gouvernance.
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