L'Iran a dénoncé vendredi 31 août le caractère politique d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) affirmant que la République islamique a doublé le nombre des centrifugeuses utilisées pour l'enrichissement de l'uranium à la centrale souterraine de Fordo. Dans son rapport, l'AIEA note que l'Iran accroît rapidement ses capacités d'enrichissement de l'uranium en dépit des menaces d'une éventuelle intervention militaire israélienne ou américaine contre le site installé près de la ville sainte de Qom.
"Publier ce rapport alors que l'Iran accueille le sommet du Mouvement des non alignés n'est rien d'autre qu'une initiative politique destinée à éclipser la réunion de Téhéran", estime le parlementaire Kazem Jalili, cité par l'agence de presse ISNA. "Il semble que ce rapport est un scénario de guerre psychologique parce que l'Iran a démontré son autorité et sa place internationale au sommet MNA", ajoute Jalili, membre de la commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères.
"Publier ce rapport alors que l'Iran accueille le sommet du Mouvement des non alignés n'est rien d'autre qu'une initiative politique destinée à éclipser la réunion de Téhéran", estime le parlementaire Kazem Jalili, cité par l'agence de presse ISNA. "Il semble que ce rapport est un scénario de guerre psychologique parce que l'Iran a démontré son autorité et sa place internationale au sommet MNA", ajoute Jalili, membre de la commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères.
Le rapport trimestriel de l'AEIA sur l'Iran précise que des bâtiments ont été détruits et que des travaux de terrassement ont été menés sur un site militaire que l'agence souhaitait inspecter. Selon le rapport, l'Iran dispose de 2 140 centrifugeuses à Fordow, contre 1 064 en mai, mais les nouvelles machines ne sont pas encore opérationnelles.
Dans son rapport, l'AEIA a aussi accusé l'Iran d'avoir "mené des activités" à Parchin "qui entraveront considérablement la capacité de l'agence à mener une vérification efficace", laissant clairement entendre que Téhéran a fait disparaître des traces suspectes. Le ministre des affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, a rejeté ces accusations : "De telles déclarations n'ont pas de base technique. Les experts savent qu'il s'agit de simples prétextes et que l'on ne peut pas nettoyer un site."
FABIUS DEMANDE DE "RENFORCER LES SANCTIONS"
Jeudi, lors d'une allocution prononcée devant les participants au sommet, le guide suprême de la révolution islamique, Ali Khamenei, a affirmé que son pays ne cherchait pas à se doter de l'arme atomique mais qu'il entendait exercer son droit à utiliser pacifiquement l'énergie nucléaire.
Les constatations faites par l'AEIA ne devraient pas apaiser le climat de tension qui prévaut au sein d'une partie de la communauté internationale alors que l'Iran est toujours sous le coup d'un quatrième train de sanctions décrétées par l'ONU. Les puissances occidentales accusent les autorités iraniennes de mener un programme nucléaire à des fins militaires, ce que ces dernières démentent, répétant que l'énergie atomique n'est employée qu'à la production d'électricité.
Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a déploré sur l'antenne d'Europe 1 vendredi que l'Iran "n'ait pas bougé" sur la question du nucléaire et estimé qu'il fallait "renforcer les sanctions". "Je ne crois que les faits. Pour l'instant les faits constatés ne vont pas dans [la] direction [souhaitée par la communauté internationale], a-t-il ajouté. Si l'Iran décide de changer sa position tant mieux, mais pour l'instant nous n'avons absolument pas constaté cela sur le terrain. Nous avons appris à être vigilants."
2 Commentaires
Senenmut
En Août, 2012 (17:57 PM)Tien Dont
En Août, 2012 (20:44 PM)Mais où dont va ce monde d'hypocrisie et de malhonneteté? Vraiment cette "communauté internationale"
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