L’ONG Acted va déposer dans les prochains jours une plainte à Paris après l’attaque contre ses employés au Niger qui a fait huit morts dimanche.
NIGER - L’ONG Acted va déposer dans les prochains jours une plainte à Paris après l’attaque contre ses employés au Niger qui a fait huit morts dimanche 9 août, quatre hommes et quatre femmes, a annoncé son avocat ce lundi.
On va “déposer une plainte pénale pour que soit éclairci ce qui s’est passé, pour que les familles sachent ce qui s’est passé précisément, si c’est une attaque d’opportunité, est-ce que c’était planifié, est-ce que c’est quelque chose qui risque d’arriver de nouveau”, a précisé Me Joseph Breham, lors d’une conférence de presse. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.
Marie-Pierre Caley, directrice de l’ONG, a donné plus d’informations sur l’attaque. Elle a notamment précisé que Kouré est une “zone jaune”, “en vigilance renforcée”, alors que “toutes les autres zones du Niger sont orange ou rouge”.
“Vers 11h30, il y a eu une attaque, la première dans cette zone extrêmement fréquentée par l’ensemble de la communauté internationale. En début d’après-midi, nous avons été alertés par les gardes forestiers qui gardent le parc, qu’un véhicule d’Acted avait été retrouvé calciné [...] Un véhicule et une ambulance ont été envoyés sur place et ils ont trouvé huit corps qu’ils ont ramené à l’institut médico-légal de Niamey dans la soirée. Les corps de nos staff et de leurs guides ont été identifiés dans la soirée”, relate-t-elle.
“Nous sommes devenus les cibles les plus faciles”
L’ONG Acted a fait savoir que les personnes tuées étaient quatre femmes et quatre hommes, dont un volontaire international qui quittait la capitale Niamey pour la première fois depuis le début de sa mission. “C’était la première fois qu’il en sortait, pour son malheur”, a précisé le cofondateur d’Acted Frédéric Roussel lors d’une conférence de presse.
Elle également a jugé “déporable” que la communauté internationale ne garantisse pas davantage la sécurité des travailleurs humanitaires déployés dans les pays à risque.
“La communauté internationale (doit réaliser) la contradiction qu’il y a entre nous demander de soutenir ces populations qui vivent de façon dramatique et nous laisser seuls confrontés à une violence où nous sommes devenus les cibles les plus faciles”, a déclaré Frédéric Roussel.
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