Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, a mis en cause dimanche le rôle du préfet de police de Paris, Didier Lallement, dans "l'aggravation des tensions" des dernières semaines, notamment en matière de violences policières.
"Je mets en cause le préfet de police de Paris, les choix qui ont été faits par lui en matière de maintien de l'ordre sont des choix qui évidemment ont poussé à l'aggravation des tensions et des violences", a-t-elle déclaré sur le plateau de l'émission de France 3 "Dimanche en politique".
Relancée par le journaliste, Mme Le Pen a répondu qu'elle souhaitait "bien sûr" le départ de M. Lallement. Interrogée sur la question des violences policières, la responsable du RN a attribué la "montée des tensions" aux instructions données par le ministère de l'Intérieur et par le préfet de police de Paris.
“Il n'y a pas de mauvaises troupes, il n'y a que des mauvais chefs. La réalité, c'est que si on assiste à la multiplication d'un usage disproportionné de la force, c'est parce qu'il y a des instructions qui ont été données en matière de maintien de l'ordre", a-t-elle développé.
Marine Le Pen a ainsi qualifié de "technique insensée" la "souricière" mise en place Place d'Italie lors d'une manifestation de "gilets jaunes" en décembre.
Elle s'est étonnée du retour des "voltigeurs", terme généralement utilisé pour désigner les policiers à motos lors des manifestations, que l'on n'avait pas vu selon elle "depuis 34 ans", et à qui on aurait donné "des matraques".
Ces éléments forment pour Mme Le Pen une "stratégie de montée des tensions".
La députée du Pas-de-Calais a également regretté "l'action menée par l'exécutif" qui provoque une "inquiétude et du doute à l'égard de la police". "Je pense que la France a besoin de calme, elle a besoin de respect, et ce respect, nous devons l'exiger, y compris du préfet de police de Paris", a conclu Marine Le Pen.
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