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Main tendue de Gbagbo à la rébellion - 3 chefs d`Etat africains, dont Wade, entrent en scène

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Main tendue de Gbagbo à la rébellion - 3 chefs d`Etat africains, dont Wade, entrent en scène

Aucune piste n'est de trop, pour le chef de l'Etat qui veut voir aboutir son plan de sortie de crise. En ce moment, deux de ses pairs africains, dont deux invités surprises, sont dans la danse.

Gbagbo ne désespère pas. Il se dit convaincu que les coups de semonces de la France pour le déstabiliser ne peuvent obtenir l'entière onction de ses pairs africains. Il en est d'autant persuadé, que les sommets d'Abuja et Addis-abeba qui ont précédé le vote de la 1721, ont été fortement contrés par la diplomatie française. Aujourd'hui encore, avec son plan de sortie de crise annoncée il y a deux semaines, les présidents du Sénégal, Mali et Burkina Faso se tiennent à ses côtés. De sources bien renseignées, Abdoulaye Wade, ATT et Blaise Compaoré jouent leur partition. Objectif, convaincre Soro et ses chefs de guerre de souscrire à ce scénario. Une démarche des plus inattendues à la vérité. Hors mis le Malien, les deux autres collègues de Gbagbo ont été depuis 2002, les soutiens non masqués des rebelles ivoiriens. Mais là dessus les apparences pourraient être trompeuses. C'est le chef d'Etat de Côte d'Ivoire qui lève un coin de voile sur les rapports qu'il entretient avec ses voisins du Burkina et du Mali. " Il faut savoir que nous trois, nous nous sommes retrouvés trois fois à Bamako sur la crise ivoirienne et les perspectives de sortie de crise ", révèle Gbagbo dans l'interview qu'il a accordée à 3A Télésud. Ainsi, ces personnalités sont entrées en scène.

Certes, la partie est loin d'être gagnée. Mais pour nombre d'observateurs, la collaboration de Wade et Compaoré, notamment est un gage de confiance. Avec eux, le président ivoirien a frappé à la bonne porte, estime-t-on, pour la qualité de leurs relations avec les hommes forts de Bouaké. Le Sénégal et le Burkina étant les ports d'attache de Soro et ses chefs de guerre. Mais le temps semble avoir fait son effet. D'ailleurs à en croire des indiscrétions, c'est à cause du nouveau rôle de médiateur souterrain que Wade a été épargné dans le discours de son ancien Premier ministre, de passage à Abidjan. Idrissa Seck opposant au ''pape du Sopi'', invité du 3è congrès de la jeunesse panafricaine tenue il y a peu, n'a pas rué dans les brancards contre Wade. Et, soutiennent fermement des sources introduites, le silence du maire de Thiès est le résultat d'un gentlemen agreement avec le régime d'Abidjan. Ce sont sans doute ces tractations qui expliquent le mieux le silence des insurgés, depuis la déclaration présidentielle du 12 décembre dernier.

Dans cette adresse, fruit des consultations des différentes couches sociales, Gbagbo a notamment pris l'engagement de discuter avec la rébellion. Il invite à " l'instauration d'un dialogue direct avec la rébellion, en vue du désarmement et de la réunification du pays." Le chef de l'Etat qui tend ainsi la main, soutient avoir " déjà entamé les démarches dans ce sens ", et souhaite " que d'ici fin janvier 2007, les discussions soient achevées et qu'elles aboutissent au désarmement, afin que les élections puissent se tenir. " La proposition a été assurément précédée d'une diplomatie dans la sphère de la CEDEAO. Conséquence, Wade et Compaoré, les yeux et les oreilles de l'Elysée dans la sous-région, se laissent séduire par le plan Gbagbo. A ce jeu, c'est le Premier ministre qui laisse des plumes. D'un, le schéma du Palais d'Abidjan le tient à mille lieues de la résolution de la crise. Et la présence de Wade dans le trio des facilitateurs, n'augure rien de bon pour le banquier. Konan Banny perd deux de ses soutiens des plus sûrs dans l'espace françafricain.

Le numéro un sénégalais est de ceux qui ont contribué à la cooptation du gouverneur de la BCEAO en décembre 2005. Entre autres, c'est vers Wade que se tourne Banny, lorsqu'il qu'il butte sur l'intransigeance de Gbagbo, dans l'application de la loi fondamentale, sur des sujets sensibles. Et si les Burkinabé, Malien et Sénégalais parviennent à faire fléchir Soro et les siens, Banny n'a plus qu'à se tourner les pouces. Ceci dit, l'amorce même de ces conciliabules isole déjà le détenteur de la 1721.

Le Matin d'Abidjan



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