A l'appel de sept syndicats (CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL), cette huitième journée d'action nationale contre la loi Travail a rassemblé dans toute la France 153.000 manifestants selon les autorités, 300.000 d'après la CGT (contre 128.000 et 400.000, respectivement jeudi 19 mai). A Paris, de 18.000 à 19.000 personnes ont défilé selon la police (contre 14.000 jeudi dernier), 100.000 selon FO et la CGT.
Des milliers de personnes se sont également mobilisées dans de nombreuses villes de France, telles que Toulouse (6.000 selon la police, 20.000 selon les organisateurs), Bordeaux (3.000 à 13.000), le Havre (7.400 à 30.000), Clermont-Ferrand (1.550 à 7.000), Saint-Nazaire (2.500 à 4.500), Rouen (3.300 selon la police), Lyon (3.000). Selon le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris, 77 personnes ont été interpellées, dont 36 dans la capitale, et quinze policiers ou gendarmes ont été blessés.
Perturbation dans le secteur pétrolier, dans celui de l'énergie, grèves dans les transports, dans les ports, dans le secteur aérien : les mouvements étaient nombreux ce jeudi.
Côté politique, si officiellement il n'est pas question de retirer le texte de la loi Travail, l'hypothèse d'une modification de son article 2, qui concerne l'inversion de la hiérarchie des normes entre la branche et l'entreprise, a été mise sur la table, notamment par le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux. «Il n'y aura ni retrait du texte, ni remise en cause de l'article 2, car c'est le cœur de la philosophie du texte», a cependant déclaré le Premier ministre, Manuel Valls.
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