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LIBAN-SÉNÉGAL: Les nouveaux dangers qui guettent la population libanaise

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LIBAN-SÉNÉGAL: Les nouveaux dangers qui guettent la population libanaise

DAKAR, le 18 août (IRIN) - Alors que les troupes israéliennes se retirent progressivement du Sud Liban et que l’armée libanaise commence à se déployer dans la région, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, bien d’autres dangers menacent les dizaines de milliers de déplacés qui prennent le chemin du retour.

Les destructions massives des routes, ponts, usines, dépôts de carburant et immeubles d’habitation par l’aviation israélienne ont répandu dans l’atmosphère d’importantes quantités d’hydrocarbure, de dioxine et de particules de poussière susceptibles de provoquer, à long terme, des maladies respiratoires ou des cancers.

« Avec toute la poussière et la fumée qui flotte dans l’air, se promener dans les quartiers sud de Beyrouth devient insupportable », explique Marie Claire Feghali, journaliste au quotidien An-Nahar. « Même avec les masques, ma collègue et moi avons du mal à respirer. En fait, depuis qu’elle a repris le service, il y a quelques heures à peine, elle n’arrête pas de tousser ».

Les populations civiles ont été les principales victimes du conflit israélo-libanais. Selon le Haut conseil à l’action humanitaire du Liban (HRC), un organisme créé par le gouvernement libanais pour faire face à la crise actuelle, le conflit a fait près de 1000 morts et 3 600 blessés au Liban. Et ce nombre pourrait augmenter compte tenu des nombreux engins non explosés et des types de munitions utilisées par l’armée israélienne au cours de ce conflit.

A en croire certains témoins et survivants interrogés par Human Right Watch (HRW), l’armée israélienne a utilisé des bombes à fragmentation dans les zones habitées du Sud Liban.

« Lorsqu’on les touche ou qu’on tente de les déplacer, ces engins explosent », explique Allen Kelly, du Service de l’action anti-mine des Nations unies (UNMAS) à Beyrouth.

Ce type d'engin libère en l’air plusieurs centaines de petites bombes sur une large zone qui explosent à leur tour au contact du sol. Mais près d'un quart de ces bombes n'exploseront pas, ce qui constitue un réel danger pour les populations civiles.

L’utilisation de ces bombes est prohibée par les conventions internationales.

Et c’est l’une des raisons pour lesquelles les autorités israéliennes ont interdit aux Libanais l’accès aux zones situées au sud de la rivière Litani, à quelque 30 kms au nord de la frontière israélienne.

« Les forces de défense israéliennes poursuivent leurs actions défensives puisque des terroristes du Hezbollah sont encore présents dans la région. Il y a aussi des engins non explosés dans la région », a indiqué lundi l’armée israélienne.

Le même jour, l’UNMAS déplorait la mort d’un enfant à Tyr et une quinzaine de blessés dans les localités de Ksar Roumanie et Nabatiyeh, des incidents liés à ces engins.

Et pourtant les ingénieurs libanais ne ménagent aucun effort pour désamorcer ces bombes, « mais le problème est l’absence de main d’œuvre », souligne Allen Kelly.

Avec l’aide de l’armée et des médias libanais, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et plusieurs organisations mènent actuellement une campagne d’information et de sensibilisation sur le problème des engins non explosés.

Pour Allan Poston, conseiller technique principal auprès du PNUD pour les opérations de déminage, cette campagne consiste notamment à distribuer des affiches et des brochures aux points de passage et à alerter la population sur les dangers que constituent ces engins.

L’offensive israélienne sur le Liban aurait fait plus d’un million de déplacés. Seuls quelque 200 000 Libanais sont déjà retournés chez eux, les 700 000 autres n’ont toujours pas rejoint leur région, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Par ailleurs, OCHA a indiqué que deux convois humanitaires chargés de vivres, de médicaments, d’eau potable et de carburant sont partis mardi pour aider les populations à se réinstaller. Mais cette aide pourrait être réduite en raison du manque de financement, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM).



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