Dimanche, Shinzo Abe, l'actuel Premier ministre japonais, a remporté deux tiers de la chambre basse du Parlement japonais. Malgré cette large victoire, il suscite la méfiance de la population japonaise à cause de sa fibre nationaliste et sa volonté de modifier la constitution "pacifiste", incarnée par le fameux "article 9". Shinzo Abe vainqueur aux points. L'actuel Premier ministre, qui jouait son avenir politique, a réussi son pari osé en voyant sa coalition remporter deux tiers des sièges de la chambre basse du Parlement. Son Parti libéral-démocrate (PLD, droite) et le parti Komeito (centre droit) ont remporté 312 des 465 sièges lors du scrutin de dimanche.
Cette large victoire est pourtant loin de constituer un plébiscite à l'égard d'un homme qui, s'il est réélu à la tête de son parti en 2018, pourrait devenir le détenteur du record de longévité à la tête d'un gouvernement nippon. Abstention et manoeuvre politique En poste depuis 2012, Shinzo Abe serait assuré de rester au pouvoir jusqu'en 2021, mais doit composer avec un déficit d'image et la méfiance de la population.
Dimanche, si le passage du typhon Lan a pu influencer le taux de participation, celui-ci n'a pas dépassé les 53,6%, soit le deuxième plus bas niveau depuis 1945. Une forte abstention qui, par tradition, profite aux partis au pouvoir et est révélatrice d'une forme de contestation des électeurs. Car Shinzo Abe est confronté à une réelle cote de désamour de la part de la population. Sa décision, le mois dernier, d'organiser des élections anticipées a été perçue comme une manoeuvre politique destinée à prendre de vitesse une opposition affaiblie et morcelée, mais surtout à détourner l'attention de sa potentielle implication dans les scandales Moritomo et Kake Gakuen, où il est soupçonné de trafic d'influence et de favoritisme au bénéfice d'un ami.
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