Capture d'écran de la vidéo montrant la suffocation d'un homme à Kafar Zita, dans la province de Hama, le 12 avril.
Les Etats-Unis disposent d'éléments donnant à penser qu'une substance chimique toxique, probablement du chlore, a été utilisée en avril dans la ville syrienne de Kafar Zita, a déclaré lundi 21 avril le département d'Etat. Des experts américains examinent les éléments accréditant une responsabilité du régime du président Bachar Al-Assad.
Selon la Coalition nationale syrienne (CNS), les forces gouvernementales auraient fait usage d'armes toxiques à au moins neuf reprises depuis le début de l'année, dont six au cours du seul mois d'avril, causant quelques morts et des dizaines de blessés par suffocation. La CNS a demandé une enquête à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de la destruction du stock syrien.
Kafar Zita, un gros bourg des environs de Hama, dans le centre de la Syrie, est régulièrement visé par l'aviation du régime depuis que la rébellion en a pris le contrôle, il y a un an et demi.
Le régime Al-Assad a consenti à se débarrasser de son arsenal chimique pour neutraliser le risque d'une intervention militaire occidentale en septembre. L'attaque au sarin du 21 août dans la banlieue de Damas avait fait 1 500 morts.
La télévision officielle syrienne a reconnu l'usage de ce gaz à Kafar Zita, tout en l'imputant au Front Al-Nosra, une milice djihadiste affiliée à Al-Qaida, déjà mise en cause par le régime dans l'hécatombe du 21 août, sans convaincre ni Washington ni Paris qui avaient conclu à la responsabilité de Damas.
Le gaz chloré, agent chimique fréquemment utilisé durant la première guerre mondiale, ne figure pas sur la liste des armes chimiques que Bachar Al-Assad a déclarées à l'OIAC l'an dernier en vue de leur destruction.
2 Commentaires
Aaron
En Avril, 2014 (21:01 PM)Vrai
En Avril, 2014 (08:59 AM)Participer à la Discussion