Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé vendredi les Occidentaux à ne pas susciter la panique autour des tensions avec la Russie, accusée de préparer une invasion de l'Ukraine.
"Nous n'avons pas besoin de cette panique" car "il nous faut stabiliser l'économie" de cette ex-république soviétique, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'intention des médias étrangers. "La probabilité de l'attaque existe, elle n'a pas disparu et elle n'a pas été moins grave en 2021", mais "nous ne voyons pas d'escalade supérieure à celle qui existait" l'année dernière, a assuré M. Zelensky.
Une “panique" qui coûte cher au pays
En revanche, si l'on écoute des médias internationaux et "même des chefs d'Etat respectés", on peut croire "que nous avons déjà une guerre" dans tout le pays, "qu'il y a des troupes qui avancent sur les routes. Mais ce n'est pas le cas", a-t-il poursuivi. "Cette panique, combien coûte-t-elle pour notre pays?" s'est-il interrogé.
Un plus grand risque pour l’Ukraine
Le président ukrainien a estimé que la “déstabilisation” à l’intérieur était “le plus grand risque” pour l’Ukraine, alors que l’Occident craint une invasion russe de cette ex-république soviétique. “Le plus grand risque pour l’Ukraine”, c’est “la déstabilisation de la situation à l’intérieur du pays”, plutôt que la menace d’une invasion russe.
Déploiement massif à la frontière
L'Occident accuse depuis des semaines la Russie d'avoir massé une centaine de milliers de militaires à la frontière de l'Ukraine en vue d'une éventuelle invasion de son voisin, en menaçant Moscou de sanctions sans précédent en cas d'une offensive.
Déclarations intempestives
"Tout indique" que le président russe Vladimir Poutine "va faire usage de la force militaire à un moment donné, peut-être entre maintenant et mi-février", a ainsi estimé mercredi la vice-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman. Plusieurs ambassades occidentales, notamment américaine et canadienne, ont annoncé le rappel d'une partie de leur personnel de l'Ukraine en raison de la menace d'une invasion russe.
Conflit permanent dans l’Est
L’Est de l'Ukraine est par ailleurs confronté depuis 2014 à une guerre avec les séparatistes prorusses dont Moscou est accusé d'être le parrain, un conflit qui a éclaté peu après l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée et fait plus de 13.000 morts.
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