C'était une bombe digne d'un film que même le plus loufoque des scénaristes n'aurait pas osé écrire. Selon L'Est Républiacin, un mystérieux message écrit dans le manuscrit d'une église aurait pu relancer considérablement l'enquête sur la mort de Grégory Villemin. La piste s'est malheureusement éteinte de manière un peu surréaliste, à l'image de cette affaire hors norme. En mai dernier, une paroissienne de l'église de Lépanges-sur-Vologne a fait une découverte étonnante dans le registre du lieu de culte. Il s'agit d'un cahier dans lequel les fidèles peuvent écrire leurs pensées, leurs prières et leurs confessions.
Alors qu'elle attend les enfants à qui elle doit donner des cours de catéchisme, elle parcourt le livre et tombe sur un mystérieux message. Les quelques mots écrits sont à peine croyables. "C'est bien Bernard L. qui a tué Grégory, j'étais avec lui". La signature? Celle de Murielle Bolle! Pour rappel, cette dernière, alors âgée de 15 ans, avait acccusé Bernard Laroche, cousin du père de l'enfant qui l'a abattu en 1985, d'avoir enlevé Grégory le jour de sa disparition.
Elle était finalement revenue sur ses aveux. Ces quelques mots dans le registre ont-ils vraiment été écrits par Murielle Bolle? Pour le savoir, des analyses génétiques, menées par le laboratoire réputé du Pr Doutremepuich, ont été effectuées. Et on y a découvert un mélange de 6 ADN... dont celui de Murielle Bolle! Complètement fou. Mais pour en avoir la certitude, les policiers ont à nouveau prélevé l'ADN de Murielle Bolle lors de son interpellation le 14 juin dernier. Et là, la douche froide: l'ADN récolté ne correspondait pas à celui retrouvé sur le registre.
L'ADN correspond... ou pas Un couac de dimension pour la génétique, réputée infaillible? Pas nécessairement. Selon BFMTV, le premier échantillon d'ADN de Murielle Bolle, prévelé en 2009, était très peu fourni. "Il ne compte en effet qu'une dizaine de segments", confie une source proche du dossier. Du coup, la comparaison de l'ADN du registre avec celui de 2009 était forcément tronquée. Les nouvelles expertises, plus poussées, ont permis de prélever davantage d'ADN de Murielle Bolle, ce qui a pu lever les doutes et affirmer avec certitude qu'elle n'avait pas été en contact avec le registre. Mais du coup, le mystère est toujours entier: qui a écrit ce mot?
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