Donald Trump n'en finit pas de déclencher la polémique, notamment dans son propre camp. Il a encore dit mardi une phrase lors d'un meeting qui pourrait s'assimiler à un appel à la violence.
Chaque jour ou presque semble apporter de de l’eau au moulin aux détracteurs de Donald Trump, le candidat républicain aux prochaines élections présidentielles américaines. Et cela, y compris dans son propre camp. Dernier épisode en date ce mardi 9. Donald Trump est à Wilmington, en Caroline du Nord pour un meeting dans le cadre de sa campagne.
Critiquant Hillary Clinton sur sa position sur le deuxième amendement -qui garantit la possibilité pour les Américains de posséder une arme- Donald Trump dénonce la volonté de sa rivale d’abolir cette disposition en passant par la Cour suprême. Avant de prononcer devant l’assemblée la phrase polémique, mais pour le moins mystérieuse: "Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n'y a rien que vous puissiez faire, les gars. Quoique, avec le second amendement peut-être qu'il y a une solution, je ne sais pas" (“If she gets to pick her judges-nothing you can do, folks. Although, the Second Amendment people. Maybe there is. I don’t know” en version originale).
Sans doute pleine de sous-entendus, les commentateurs se sont surtout attelés à essayer de savoir lesquels cette phrase cachait. Et beaucoup estiment que cette déclaration serait un appel à la violence, voire au meurtre. L’idée comprise serait que comme le deuxième amendement existe encore, donc que les Américains possèdent encore légalement des armes, ils feraient bien de s’en servir dès maintenant.
Et encore une fois, plus que les critiques dans le camp démocrate qui se sont immédiatement fait entendre sans surprise, ce sont les réactions outrées en provenance du camp républicain qui font le plus mal à l’image de Donald Trump. L'ex-directeur de la CIA Michael Hayden a déclaré que ces propos étaient "extrêmement saisissants", car ils"suggèrent soit une référence de très mauvais goût à un assassinat politique et une tentative d'humour, soit un incroyable manque de sensibilité".
La sénatrice républicaine du Maine Susan Collins a pour sa part déclaré au Washington Post que Donald Trump "ne mérite pas" de devenir président et qu’elle ne le soutiendra pas.
Ce lundi 8, cinquante républicains ayant exercé des fonctions de premier plan avaient fait publier dans les pages duNew York Times une lettre où ils estimaient que Donald Trump serait "le président le plus dangereux de l’histoire américaine".
La campagne électorale doit encore durer 90 jours.
(Voir ci-dessous la vidéo de Donald Trump prononçant la phrase polémique)
3 Commentaires
Anonyme
En Août, 2016 (15:03 PM)Anonyme
En Août, 2016 (15:27 PM)Anonyme
En Août, 2016 (19:49 PM)Participer à la Discussion