Le Brésil, troisième pays le plus endeuillé au monde avec plus de 35 026 morts, a cessé de communiquer sur le coronavirus et a effacé les statistiques de l'épidémie d'un site officiel.
Plusieurs mois de statistiques ont disparu au Brésil. Le pays d’Amérique latine a retiré samedi 6 juin d'un site internet public plusieurs mois de statistiques sur l'épidémie de coronavirus dans le pays et a cessé de communiquer le nombre total de cas de contamination et de décès, le ministère de la Santé ayant seulement fait état du bilan des dernières vingt-quatre heures.
"Les données cumulées (...) ne reflètent pas le moment dans lequel le pays se trouve", a déclaré sur Twitter le président Jair Bolsonaro, citant une note du ministère de la Santé. "D'autres mesures sont en préparation pour améliorer le recensement des cas et la confirmation des diagnostics".
Ni Jair Bolsonaro, qui a régulièrement minimisé les dangers de l'épidémie, ni le ministère de la Santé n'ont fourni de motif pour la suppression des données par date, municipalité et État qui figuraient sur le site officiel dédié au coronavirus.
Des pages supprimées
La page a été supprimée vendredi pour laisser place samedi à une nouvelle présentation et des données réduites en affichant seulement les décès, nouveaux cas et rémissions au cours des vingt-quatre dernières heures.
Plus de 672 000 cas confirmés - le deuxième total le plus important au monde derrière les États-Unis - et près de 36 000 décès avaient au total été recensés en fin de semaine.
Le ministère de la Santé a fait état samedi soir de 27 075 cas et 904 décès au cours des vingt-quatre dernières heures.
Au cours de la semaine écoulée, le Brésil a signalé pendant quatre jours consécutifs plus de cas et décès quotidiens que n'importe quel autre pays au monde.
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