La préfecture de police a annoncé vendredi avoir interdit trois manifestations prévues samedi à Paris, en invoquant des risques de trouble à l’ordre public et de désordre à proximité des institutions, ainsi que des risques sanitaires liés à l’épidémie de coronavirus.
Une première demande d’autorisation de rassemblement, en lien avec les violences communautaires survenues en fin de semaine dernière à Dijon, a été interdite au vu des “risques de trouble à l’ordre public pouvant générer des désordres et des violences”, est-il précisé dans un communiqué.
Invoquant des risques sanitaires et de troubles à l’ordre public, le préfet de police de Paris a également interdit un rassemblement annoncé via des appels sur les réseaux sociaux mais non déclaré, prévu devant l’ambassade des Etats-Unis - située à moins d’un kilomètre du palais de l’Elysée ainsi que du ministère de l’Intérieur, notamment.
Une troisième manifestation déclarée mais présentant des risques de désordre à proximité des institutions a été interdite après le refus des organisateurs d’opter pour un parcours alternatif.
Didier Lallement, préfet de police de Paris, a par ailleurs interdit “tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement des ‘Gilets jaunes’” au niveau des Champs-Elysées et dans leurs alentours.
Quatre autres manifestations programmées samedi dans la capitale ont en revanche été autorisées par la préfecture.
Quelques incidents avaient été recensés samedi dernier à Paris lors d’un rassemblement pour dénoncer les violences policières et les comportements racistes à l’appel de la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 dans des conditions controversées lors d’une opération de police que ses proches comparent au décès de l’Américain George Floyd.
Sudip Kar-Gupta et Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot
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