La présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire a semé une zizanie donnant lieu à un cas inédit : deux présidents se disputant le fauteuil de la légitimité suprême.
L'un, Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur puis installé dans ses fonctions de chef de l'Etat par le Conseil Constitutionnel ivoirien, comme cela se passe en France depuis l'avènement de la V ème République (de mémoire), et l'autre Alassane Ouattara, chouchou de la France et de l'Occident, proclamé gagnant depuis un hôtel du coin par une commission électorale indépendante après expiration du délais réglementaire de l'annonce des résultats provisoires.
De quoi donner le tournis à une population ivoirienne qui ne sait plus à quel saint se vouer...
De quoi s'interroger si Gbagbo finira par être chassé manu militari du pouvoir par les forces armées étrangères sur place en Côte d'Ivoire, ou si Alassane Dramane Ouattara jettera l'éponge pour préserver la Côte d'Ivoire d'une crise aux conséquences fâcheuses.
Le plus surprenant, c'est de constater qu'au sein de la Communauté internationale aucune partie n'ait eu la présence d'esprit de demander avec force, la vérification du décompte des voix, le contrôle et l'authentification des bulletins de votes du second tour, froidement, avec la garantie de transparence absolue de tous les bureaux de votes du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest et de l'étranger, comme cela vient d'être décidé en Haïti.
Bien évidemment, il faudra prendre en compte tous les cas de fraudes et d'empêchements de voter énoncés ça et là. Que cela prenne le temps qu'il faudra, c'est la Côte d'Ivoire qui sera sauvée et avec elle l'Afrique entière. Il est plus qu'urgent que l'ensemble des dirigeants politiques ivoiriens se ressaisissent, se parlent, se concertent. Qu'ils pensent aux populations qui n'aspirent qu'à vivre en paix, à regarder leurs enfants grandir, à manger à leur faim.
La France est une grande puissance face à la Côte d'ivoire, cela ne fait l'objet d'aucun doute, mais Sarkozy n'est pas un homme puissant devant Laurent Gbagbo, c'est ça le dilemme... Et, c'est donc pas à lui de dicter la conduite à tenir.
Le dirigisme dont fait montre Sarkozy se limite aux pouvoirs exorbitants que lui confère la constitution française sur le territoire français, pas ailleurs.
Par manque de charisme, défaut de grandeur d'esprit, son influence dans le règlement des crises ne traverse pas les frontières nationales. Il a beau s'agiter, Sarkozy (un beau parleur !), reste et demeure un poids plume devant Gbagbo qui, lui, maîtrise très bien les arcanes du pouvoir et de la politique ivoirienne... Laisse ça !!!
Le plus utile pour Sarkozy serait qu'il réfléchisse à deux fois sur sa décision injuste de ne pas donner un coup de fouet au SMIC, surtout que nous savons tous que des augmentations de tarifs sont attendues en janvier 2011 (gaz, électricité, assurances, transports, etc.), c'est là que se trouvent nos soucis à nous Français.
Trop c'est trop ! Assez des injonctions, des interférences de l'Occident en Afrique. L'Afrique doit se prendre en mains, se sortir de son misérabilisme, se développer.
En tout cas, il ne faut pas que le continent africain continue par la faute de quelques uns de ses fils, complices, pantins des grandes puissances qui les installent, les maintiennent au pouvoir, ne soit pour l'éternité la vache à lait des occidentaux, le théâtre de conflits armés qui engendrent de milliers et de milliers de morts. Faut pas gâter le coin !
Excellentes fêtes de fin d'année !
4 Commentaires
Xix
En Décembre, 2010 (10:23 AM)Tombon
En Décembre, 2010 (12:03 PM)S P
En Décembre, 2010 (12:22 PM)Charles Ble' Goude'
En Décembre, 2010 (15:11 PM)Participer à la Discussion