L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé ce mercredi soir que l’Iran avait débuté la production d’uranium métal pour alimenter son réacteur nucléaire de recherche.
Or, le Plan d’action global commun (PAGC), signé en 2015 par l’Iran et six grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), comporte une interdiction de 15 ans en ce qui concerne “la production ou l’acquisition de métaux de plutonium ou d’uranium ou leurs alliages”.
Moscou appelle Téhéran à la “retenue”
Au lendemain de cette annonce, une nouvelle violation des engagements de l’accord, Moscou a appelé Téhéran à la “retenue”: “Si nous comprenons la logique et les raisons qui motivent l'Iran, il est nécessaire de faire preuve de retenue et d'une approche responsable", a déclaré à l'agence de presse Ria Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. "Cela n'incite pas à l'optimisme", a ajouté le ministre russe qui estime que la décision iranienne montre "la volonté de Téhéran de ne pas accepter le statu quo".
Sanctions économiques américaines
L'accord sur le nucléaire iranien menace de voler en éclats depuis que Donald Trump en a retiré les Etats-Unis en 2018 avant de rétablir des sanctions économiques. En riposte, Téhéran s'est affranchi progressivement depuis 2019 de la plupart de ses engagements. Le sujet est sensible alors que l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche laisse espérer une reprise du dialogue permettant de sauver l'accord. Mais Téhéran comme Washington appellent chacun l'autre camp à faire le premier pas pour une véritable reprise du dialogue.
Sergueï Riabkov a de son côté appelé les Etats-Unis à "lever les sanctions prises contre Téhéran" et "ne pas faire traîner les choses en longueur".
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