Les Irakiens ont voté samedi pour renouveler leurs assemblées provinciales, le premier scrutin depuis le départ des troupes américaines fin 2011 dont la campagne a été marquée par une escalade de la violence.
Dans la soirée, la commission électorale a indiqué que le taux de participation était de 51%. Le dépouillement débutera dimanche mais les résultats ne sont pas attendus avant le début du mois prochain.
Quelque 13,8 millions d'électeurs étaient appelés à voter lors de ce scrutin dont l'issue donnera une indication sur la popularité du Premier ministre Nouri al-Maliki, en conflit avec ses partenaires de coalition et la minorité sunnite, avant les législatives de 2014.
"Tout change aujourd'hui", s'est exclamé Salah Hussein, un fonctionnaire de 45 ans, après avoir glissé son bulletin dans l'urne à Bagdad, en formulant le souhait que les services publics s'améliorent.
Mais le fait que seules 12 des 18 provinces irakiennes y ont participé entame la crédibilité du scrutin, selon diplomates et observateurs.
Dans le nord, les trois provinces de la région autonome du Kurdistan disposent d'un calendrier électoral distinct et à Kirkouk un contentieux entre les différentes communautés a empêché la tenue des élections.
Dans Al-Anbar (ouest) et Ninive (nord), deux provinces majoritairement sunnites, le scrutin a été reporté en raison de l'instabilité.
La campagne, et plus généralement les premiers mois de l'année, ont été marqués par une nette recrudescence des violences. Quatorze candidats ont été assassinés depuis le début de l'année et les attentats se sont multipliés.
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