Le harcèlement est depuis longtemps un problème dans les écoles, mais quelque chose a changé chez les têtes blondes américaines, influencées par le discours haineux du candidat républicain à la présidentielle US, a constaté la semaine passée le magazine Rolling Stone dans un article évoquant le "Trump effect". Un sondage mené auprès d'enseignants américains par l'organisation Southern Poverty Law Center (SPLC), qui combat la haine et l'intolérance, a établi une augmentation du harcèlement sectaire, particulièrement envers des groupes vulnérables tels que les immigrés, les musulmans et autres cibles du candidat républicain Donald Trump.
Phénomène national Suite à une série d'événements lors de matches de basket ou de foot entre groupes distincts (notamment blancs et latinos), "nous avons rapidement élaboré un sondage. Pas scientifique. Nous avons posé seulement (quatre) questions (...) En outre, les professeurs pouvaient répondre 'oui' ou 'non' à (quatre) affirmations (...) Nous l'avons envoyé en mars, au moment des primaires, et il y avait encore une douzaine de candidats. En trois jours, nous avons eu 2.000 réponses. Et les gens ne cochaient pas seulement les 'oui' et les 'non'.
Nous avons eu plus de 5.000 commentaires", a expliqué Maureen Costello, directrice du programme Teaching Tolerance du SPLC, interrogée par Rolling Stone. L'appellation "effet Trump" a été avancée "parce que sur ces 5.000 commentaires en retour, il y en avait 1.000 qui mentionnaient nommément Trump. Tous les autres candidats combinés -et c'était en mars, donc il y avait beaucoup d'autres candidats- obtenaient ensemble 167 commentaires au total. Le phénomène était clairement dirigé par la campagne de Trump. Nous avons mis un nom sur quelque chose qui se passait à travers tout le pays", a-t-elle précisé plus loin dans l'interview.
De la maternelle au secondaire "Les réactions négatives étaient réparties à travers les Etats", a analysé la responsable, qui s'attendait à des différences régionales. "Les enseignants utilisaient des mots comme 'terrifiés', 'briser le coeur', 'effrayés'. Et pas seulement pour les élèves, mais aussi leurs familles. Il n'y avait pas de modèle d'âge. Cela se passait de la maternelle au secondaire", a-t-elle développé. "Deux tiers des professeurs ont rapporté que leurs élèves immigrés étaient stressés. Les enfants entendaient des choses horribles comme 'Je pense qu'on devrait tuer tous les musulmans' (...)
Et puis, il y a eu cette découverte étrange: les élèves afro-américains s'inquiétaient du fait qu'ils allaient être 'renvoyés en Afrique'. D'abord, j'ai cru que c'était une donnée aberrante, puis je l'ai lu encore cinq fois", a relevé Mme Costello. Tester les limites "Il nous est apparu que le caractère du harcèlement changeait à partir de la rhétorique de l'élection. Il y avait beaucoup d'histoires d'un groupe d'enfants se liguant et scandant 'Trump! Trump! Trump!' ou 'Faites un mur!' ou 'Expulsez-le!' Et ce genre de comportement atteignait des sommets (à l'équivalent du) début du secondaire.
Trump est le candidat parfait pour un enfant de 12-13 ans; un mauvais comportement et répéter ce que Trump disait, ça semblait faire partie (du processus) de tester les limites", a analysé la directrice du programme Teaching Tolerance, rappelant l'importance de donner des modèles positifs aux élèves et de leur renvoyer une image positive d'eux-mêmes.
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Anonyme
En Novembre, 2016 (17:27 PM)Participer à la Discussion