Les forces du président syrien Bachar al Assad ont repris jeudi le bombardement des faubourgs de Damas contrôlés par les rebelles, maintenant la pression sur les quartiers qui auraient été aux premières heures de mercredi la cible d'une attaque chimique, rapportent des activistes.Le Conseil de sécurité des Nations unies réuni en urgence a demandé mercredi après-midi que "la lumière soit faite" sur les accusations de recours aux armes chimiques dans les faubourgs de la capitale syrienne, mais il n'est pas parvenu à s'entendre pour demander une enquête à l'équipe de l'Onu déjà sur place.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ainsi qu'une trentaine d'autres pays, avaient demandé que le chef de la mission d'enquête de l'Onu en Syrie, le Suédois Ake Sellstrom, arrivé dimanche à Damas avec son équipe pour enquêter sur d'autres recours présumés aux armes chimiques, enquête sur ces derniers faits dès que possible.Bien que le Conseil de sécurité n'ait pas appuyé cette demande, en raison, selon des diplomates, de l'opposition de la Russie et la Chine, les Quinze ont salué l'appel formulé par le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon pour que la lumière soit faite.Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dit jeudi matin souhaiter une "réaction de force" de la communauté internationale s'il y a la preuve de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien.
UN CAMP PALESTINIEN VISÉ
"Il faut une réaction de force de la communauté internationale en Syrie", a-t-il dit sur RMC et BFMTV, en précisant qu'il n'est "pas question d'envoyer des forces militaires". Il a ajouté que si le Conseil de sécurité ne pouvait prendre de décisions, il faudrait en prendre d'une autre manière, sans préciser ce qu'il entendait par là.L'Iran, allié de Damas, a estimé jeudi que le régime syrien ne pouvait pas être responsable de l'attaque chimique, et que, si attaque chimique il y avait bel et bien eu, elle devait être l'oeuvre de "groupes terroristes.
"Des roquettes tirées par des "orgues de Staline" et des obus de mortier se sont abattus aux premières heures de jeudi sur Djobar et Zamalka, deux des quartiers de la région de Ghoutz où, selon différentes sources de l'opposition syrienne, des gaz neurotoxiques auraient fait entre 500 et 1.300 morts mercredi.Le quartier voisin de Kaboun, plus au nord, et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud, sont également la cible des bombardements, ajoutent les activistes.
À Djobar, un quartier situé à seulement trois kilomètres du centre historique de la capitale, des explosions ont été entendues près d'une position fortifiée de l'armée régulière et d'un complexe où sont stationnés des chars, à la suite semble-t-il d'une attaque rebelle.Selon Fadi al Chami, un combattant de la brigade Tahrir al Cham, une unité de l'Armée syrienne libre (ASL), des combats ont lieu en divers points le long de l'axe Djobar-Zamalka, où les insurgés se sont rapprochés des positions loyalistes en partie pour se protéger contre une nouvelle attaque chimique.
Khaled Yacoub Oweis et Dominic Evans, avec John Irish à Paris, Tangi Salaün et Eric Faye pour le service français
2 Commentaires
Lol
En Août, 2013 (11:09 AM)Xeme
En Août, 2013 (11:16 AM)Participer à la Discussion