Les pouvoirs publics ont prévu d‘ouvrir cette semaine mille places supplémentaires d‘hébergement d‘urgence, dont 650 en Ile-de-France, pour les personnes sans domicile fixe, a annoncé mercredi Benjamin Griveaux. Invité de RTL, le porte-parole du gouvernement a jugé “regrettables” les propos du député Sylvain Maillard (La République en marche) qui avait affirmé lundi sur RFI que des SDF dormaient dans la rue par “choix”.
“Il y a quelques personnes qui font le choix difficile de vivre en marge de la société, mais c‘est une infime minorité”, a dit Benjamin Griveaux. “Une très grande majorité ne fait pas ce choix, c‘est une situation subie, et le rôle des pouvoirs publics, c‘est de leur offrir un hébergement, de la dignité, d’être au chaud.” Le porte-parole du gouvernement a assuré que l‘Etat mobilisait dans ce domaine des moyens “comme jamais ils n‘ont été mobilisés”.
“On a 145.000 places d‘hébergement d‘urgence, c‘est 10.000 places de plus que l‘an dernier”, a-t-il fait valoir, précisant que le budget 2018 prévoyait une augmentation de “12% des moyens” dans ce cadre. “On a 1.000 places supplémentaires qui seront ouvertes dès cette semaine, dont 650 places supplémentaires en Ile-de-France et 250 à Paris”, a-t-il précisé.
Emmanuel Macron s’était engagé en juillet dernier à ce qu‘il n‘y ait plus en France, fin 2017, “des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois”. La dernière statistique de référence pour le nombre de personnes sans domicile fixe en France remonte à 2012, date à laquelle l‘Insee a fait état de 143.000 sans-abri. Benjamin Griveaux a défendu mercredi le secrétaire d‘Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, qui avait assuré le 30 janvier sur France Inter qu’“une cinquantaine” d‘hommes avaient dormi dehors la nuit précédente en Ile-de-France.
“C‘est à peu près une cinquantaine d‘hommes isolés en Ile-de-France, pour être très précis”, avait-il simplement dit, s‘attirant les critiques des associations d‘aide aux sans-abri, notamment, qui dénoncent des chiffres “très en deçà des réalités”. Ce jugement est “malhonnête”, a estimé Benjamin Griveaux. “Julien Denormandie dit qu‘il y a cinquante personnes à qui n‘ont pas pu être trouvées des solutions suite aux appels qui ont été passés au 115 (Samu social-NDLR)”, a-t-il expliqué, alors que le secrétaire d‘Etat n‘avait pas apporté cette précision. “Il y a évidemment plus, et malheureusement plus, de cinquante personnes qui ont dormi dehors en Ile-de-France”, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Sophie Louet, édité par Yves Clarisse
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En Février, 2018 (14:20 PM)Anonyme
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