FÉLICITÉ PAR GEORGE BUSH : Me Wade prend l’initiative d’un Comité de sages pour le Darfour

Le Président de la République, Abdoulaye Wade, a pris l’initiative de la création d’un Comité de sages chargés de trouver une solution à la crise du Darfour. Selon le chef de l’Etat revenu samedi d’Abuja où il a participé à la réunion de la Cedeao sur la crise ivoirienne, devant les risques de confrontation au sujet du Darfour, il avait pris cette initiative. « J’ai consulté quelques-uns de mes collègues chefs d’Etat pour mettre en place un comité de sages. Tout en n’ayant pas un mandat officiel, le Comité est basé sur la tradition africaine », a déclaré Me Wade.

Selon toujours le chef de l’Etat, une commission s’est rendue chez le président soudanais, Oumar Hassan El Bechir « pour discuter avec lui et essayer de résoudre les difficultés » et aussi les « incompréhensions » qui existent entre le président soudanais d’une part, son homologue américain, George Bush et le Conseil de sécurité de l’Onu d’autre part. Le président Wade a pris le soin de consulter le président en exercice de l’Union africaine, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le président Olusegun Obasanjo du Nigeria, qui fait partie de la mission. Le président gabonais, El Hadji Omar Bongo Ondimba a également été associé à l’initiative de Me Wade en sa qualité de doyen des chefs d’Etat africains en exercice et qui est aussi un « excellent médiateur », estime le président sénégalais.

Ces actions du président Abdoulaye Wade n’ont pas laissé le président américain, George Bush, indifférent, il a, au cours d’un entretien téléphonique, félicité son homologue sénégalais pour son leadership au niveau tant national qu’international. M. Obasanjo est le coordonnateur pour l’Union africaine du dialogue intersoudanais sur le Darfour.

Par ailleurs, les chefs d’Etat africains présents au sommet de la Cedeao à Abuja n’ont pas pris de décision définitive sur la Côte d’Ivoire. Ils comptent attendre la prochaine session pour décider d’une position concernant ce pays. Cependant, ils n’ont pas donné de pouvoirs élargis au Premier ministre, Charles Konan Banny.