La juge progressiste Ruth Bader Ginsburg, dont l'état de santé est suivi avec anxiété par les démocrates américains, a été admise à l'hôpital mardi après avoir souffert de fièvre et de tremblements. Elle va y rester quelques jours pour subir un traitement antibiotique.
La juge progressiste et doyenne de la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg a été de nouveau hospitalisée, mardi 14 juillet, pour une possible infection. Elle a été admise mardi matin à l'hôpital Johns-Hopkins à Baltimore après avoir souffert de fièvre et de tremblements la nuit précédente. Elle a subi dans l'après-midi une endoscopie pour "nettoyer une endoprothèse placée en août 2019 sur la voie biliaire", a précisé la Cour suprême, soulignant qu'elle se reposait "confortablement" après l'intervention. "Elle restera à l'hôpital pendant quelques jours pour recevoir un traitement antibiotique par intraveineuse."
L'état de santé de la magistrate de 87 ans, surnommée "RBG", est scruté par les démocrates et la gauche américaine qui en ont fait leur championne. Une démission ou un décès de Ruth Bader Ginsburg donnerait l'occasion à Donald Trump de nommer un juge et d'ancrer encore plus le temple du droit américain dans le camp conservateur.
Interrogé mardi soir sur cette hospitalisation, Donald Trump lui a souhaité un prompt rétablissement. "J'espère qu'elle ira mieux, elle m'a en réalité donné quelques bonnes décisions", a-t-il dit.
Plusieurs hospitalisations
Ruth Bader Ginsburg, l'une des quatre progressistes de la Cour suprême, a été plusieurs fois hospitalisée ces dernières années, notamment pour une infection liée à l'obstruction par un calcul du canal cystique en mai dernier et pour subir une opération des nodules cancéreux au poumon en 2019. En 2018, cette femme fluette s'était fracturé des côtes lors d'une chute. Elle a également surmonté quatre cancers dans les années 1990. Mais ces séjours ne l'avaient pas empêché de travailler par téléconférence.
Brillante magistrate, elle est devenue malgré elle une icône des réseaux sociaux et des militants progressistes américains tant pour ses combats pour la cause des femmes, des minorités ou de l'environnement que pour son indépendance d'esprit.
Les neuf juges de la Cour suprême sont nommés à vie, et la doyenne, nommée en 1993 par Bill Clinton, a affirmé à de nombreuses reprises qu'elle ne prendrait de retraite que si elle ne se sentait plus en mesure de gérer la charge de travail.
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