Aux États-Unis, le problème de la pédopornographie en ligne prend des proportions hors-norme selon une enquête du New York Times. Les autorités, les compagnies et plateformes internet sont dépassées par le phénomène. L’année dernière, plus de 45 millions de photos ou vidéos impliquant des enfants ont été signalées par les « tech companies ».
Durant des mois, les journalistes du New York Times ont interrogé des victimes, des familles, des policiers et même des pédophiles. Sur internet, la circulation de photos ou de vidéos montrant des enfants violés, agressés et parfois torturés n’a jamais été aussi importante. En 10 ans, le nombre d’images d’enfants est passé de moins d’un million à 45 millions.
En ligne, les pédophiles peuvent partager, publier, échanger durant des années en toute impunité. Ils sont de plus en plus pointus en informatique et réussissent à contourner les contrôles grâce à des techniques de cryptographie très avancées.
Le New York Times cite notamment, l’exemple d’une récente affaire impliquant un pédophile de l’Ohio qui avait réussi à cacher plus de 3 millions de photos et vidéos sur ses ordinateurs.
En face, les équipes d’enquêteurs chargées de ce genre de crime sont dépassées et manquent de moyens financiers et techniques. Légalement, les géants d’internet, eux, sont obligés de signaler ces vidéos et photos aux autorités lorsqu’ils en trouvent, mais rien ne les oblige à les chercher pour les éliminer.
L’année dernière encore une vidéo montrant un homme violant un enfant de 6 ans était devenue virale sur Facebook avant d’être supprimée.
Si des entreprises comme Google et Facebook assurent s’engager dans la lutte contre la pédopornographie, beaucoup ont du retard à rattraper et sont encore trop lentes à réagir.
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