La gendarmerie nationale française a exprimé jeudi ses "regrets" après qu'un homme eut été empêché par des membres des forces de l'ordre zélés de se rendre sur l'île de Ré, dans l'océan Atlantique, au chevet de son père mourant.
Habitant le Loir-et-Cher (centre), Patrice Dupas avait pris la route le 4 avril pour aller voir son père, en fin de vie, muni d'une attestation dérogatoire de déplacement, autorisant la rupture du confinement.
Mais contrôlé par des gendarmes à l'entrée du pont menant à l'île de Ré, il a été verbalisé et a dû faire demi-tour. Son père est mort quelques jours plus tard sans qu'il ait pu le voir avant. "On m'a empêché de le revoir. C'est anormal. Ce gendarme était quelqu'un de borné", s'était ému jeudi matin M. Dupas sur la chaîne de télévision LCI.
“Une véritable incompréhension”
Interrogée jeudi par l'AFP, la porte-parole de la gendarmerie nationale, Maddy Scheurer, a reconnu que les gendarmes n'avaient "pas perçu le degré d'urgence" du déplacement de M. Dupas. "Il y a eu une véritable incompréhension. C'est malheureux. Nous le regrettons et nous comprenons sa peine", a ajouté la porte-parole.
Elle a souligné qu'au cours de ce premier week-end de vacances pascales, des consignes très strictes avaient été données aux forces de l'ordre pour contrôler le respect des règles de confinement.
M. Dupas a saisi l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et une "réponse" sera "donnée rapidement", a poursuivi la porte-parole, précisant que la gendarmerie avait fait les démarches nécessaires pour annuler la contravention.
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