Le nombre de cas de contamination au nouveau coronavirus n'a cessé d'augmenter ces derniers jours aux États-Unis, qui demeurent de loin le pays à la fois le plus touché et le plus endeuillé au monde, et en Amérique latine, où la situation demeure très inquiétante.
La pandémie de coronavirus s'étend inexorablement sur le continent américain où les nouveaux cas de contamination se multiplient, particulièrement au sud, où la situation reste la plus préoccupante.
Le seuil des quatre millions de cas de contamination a ainsi été franchi en Amérique latine et aux Caraïbes. À lui seul, le Brésil compte désormais plus de 2,2 millions de cas. Plus grave, le géant sud-américain a enregistré mercredi une explosion de nouvelles contaminations avec près de 68 000 cas en 24 heures.
De plus, les chiffres officiels brésiliens sont considérés comme largement inférieurs à la réalité par la communauté scientifique, en raison de l'absence de tests de masse dans ce pays dont le président, Jair Bolsonaro, a lui aussi été contaminé, ainsi que plusieurs membres de son gouvernement.
Les signaux sont également alarmants en Bolivie, où la police dit avoir collecté plus de 400 cadavres dans les rues et les maisons du pays ces cinq derniers jours, dont 85 % de personnes victimes du virus.
Au nord, le Mexique est le quatrième pays au monde en ce qui concerne le nombre de décès dus au Covid-19 (40 400) et le septième pour les infections (356 255).
Encore plus au nord, les États-Unis ont de nouveau enregistré mercredi, pour la neuvième journée consécutive, plus de 60 000 nouveaux cas de contamination en 24 heures, selon le comptage à 20 h 30 (0 h 30 GMT jeudi) de l'université Johns Hopkins.
En outre, 1 059 décès ont également été recensés sur cette période, pour un total de 142 942 morts, selon l'université basée à Baltimore dont les bilans font référence. D'après les données communiquées État par État, le plus grand nombre de décès au cours des dernières 24 heures a été signalé au Texas (197 morts), devant la Californie (159) et la Floride (140).
Donald Trump change de ton
De loin le pays le plus touché au monde en valeur absolue, les États-Unis, après avoir connu une amélioration vers la fin du printemps, voient depuis plusieurs semaines l'épidémie repartir à la hausse, notamment dans le sud et l'ouest du pays.
À Washington, les autorités ont durci mercredi les règles sur le port du masque et ordonné à tous les résidents de se couvrir le visage dès qu'ils quittent leur domicile.
"Vous devriez porter un masque car vous ne savez pas si vous pourrez maintenir la distanciation physique", a préconisé la maire démocrate de la capitale, Muriel Bowser.
Face à la montée de l'épidémie, les États-Unis ont décidé de précommander massivement un futur vaccin : pas moins de 100 millions de doses pour 1,95 milliard de dollars, avec la possibilité d'acquérir 500 millions de doses additionnelles de ce vaccin développé par la firme allemande BioNTech et le laboratoire américain Pfizer.
Après de premiers résultats encourageants, ce projet de vaccin entre dans une phase décisive d'essais cliniques à grande échelle. Mardi, Londres avait annoncé le préachat de 30 millions de doses auprès des deux entreprises.
Longtemps accusé de déni face à la pandémie, le président Donald Trump a spectaculairement changé de ton mardi, admettant une récente "hausse inquiétante des cas" dans le sud du pays.
"Nous demandons à tout le monde de porter un masque quand la distanciation physique n'est pas possible", a-t-il lancé après avoir jusqu'ici défendu la "liberté" individuelle en la matière.
La pandémie a fait au moins 616 965 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP mercredi, pour quelque 15 millions de cas officiellement déclarés.
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