Un hôtel-casino de Manille a été bouclé par la police à la suite d'informations selon lesquelles des coups de feu y auraient été tirés vendredi, tandis que l'organisation Etat islamique a revendiqué un attentat, selon le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
Des personnes sont sorties en criant du Resorts World Manila, qui se trouve en face de l'un des principaux terminaux de l'aéroport international de Manille, selon des images diffusées à la télévision.
"Resorts World Manila est bouclé à la suite d'informations selon lesquelles des hommes non identifiés ont tiré des coups de feu", a indiqué l'exploitant de l'hôtel-casino sur son compte Twitter. "La société travaille étroitement avec la police nationale philippine pour assurer la sauvegarde de tous les clients et employés", a-t-il précisé.
Pour l'instant, aucune victime n'a été signalée.
Le groupe Etat islamique (EI) a affirmé que des "loups solitaires" lui ayant fait allégeance étaient les auteurs de l'attaque, selon SITE.
La police a confirmé des informations faisant état de coups de feu à Resorts World et a encerclé le complexe peu après les faits, qui se sont produits juste après minuit aux Philippines.
"J'étais sur le point de retourner au deuxième étage après ma pause quand j'ai vu des gens courir. Des clients de l'hôtel ont dit que quelqu'un avait crié +EI+", a raconté Maricel Navaro, une employée du Resorts World, à la radio DZMM.
"Les clients criaient. Nous sommes allés au vestiaire au sous-sol et nous nous sommes cachés là. Des gens criaient, des clients et des employés étaient en panique", a ajouté M. Navaro.
"Quand on a senti de la fumée, nous avons décidé de nous diriger vers la sortie dans le parking. C'est là qu'on est sorti. Avant de sortie, nous avons entendu deux coups de feu et il y avait une fumée épaisse au rez-de-chaussée".
Le président des Philippines Rodrigo Duterte a décrété la semaine dernière la loi martiale dans la région méridionale de Mindanao, pour faire face aux attaques de combattants ayant prêté allégeance à l'EI. Dans cette région, qui s'étend sur un tiers du territoire philippin, vivent 20% des plus de cent millions d'habitants de l'archipel.
Les forces de sécurité et les combattants se livrent toujours à Marawi à des affrontements qui ont fait 171 morts.
Le président avait menacé d'étendre ce régime d'exception à tout le pays si la menace terroriste s'amplifiait.
Selon M. Duterte, les attaques à Marawi sont "du pur EI".
Une rébellion séparatiste dans le sud des Philippines a tué plus de 120.000 personnes depuis les années 70.
Les principaux groupes rebelles sont signé des accords avec le gouvernement dans le cadre d'un processus de paix mais des partisans de la ligne dure ont cherché à s'unir derrière l'EI.
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