Des avions annulés, le métro et les trains à l’arrêt à Urumqi. Les 3,5 millions d’habitants de la capitale du Xinjiang se retrouvent à leur tour confinés ce vendredi. Les autorités sanitaires rapportent six cas de Covid confirmés et 11 personnes asymptomatiques.
De notre correspondant régional,
C'est un début de contagion d’autant plus sensible qu’il se produit dans une région où de nombreux ouighours musulmans sont internés dans le cadre de programme de « déradicalisation de masse ».
Comme à chaque nouveau foyer d’infections au Covid-19 en Chine, la décision est tombée comme un couperet, laissant les réseaux sociaux bouche bée avec des scènes de voyageur bloqués à l’aéroport international de la capitale du Xinjiang où plus de 600 vols ont été annulés et des riverains masqués se précipitant pour faire les courses dans les magasins alimentaires.
La première alerte remonte à jeudi après-midi. La commission de la santé de la région autonome ouïghour annonce alors qu’une commerçante de 24 ans a développé un mal de gorge six jours plus tôt. Mardi, elle a de la fièvre et des maux de tête. Mercredi, elle est testée positive au coronavirus. Trois de ses proches asymptomatiques sont placés sous surveillance médiale.
149 jours à « zéro covid »
Ce cas serait le premier après 149 jours à « zéro covid », autrement dit sans cas de contaminations locaux affirment alors les autorités sanitaires dans un message Weibo aujourd’hui supprimé. Les restrictions concernent l’ensemble des habitants d’Urumqi et les réseaux évoquent des fermetures dans d’autres villes.
Bazooka pour dégommer une mouche de la part de responsables qui ne veulent prendre aucun risque, ou situation plus sérieuse ? Le Xinjiang est l’une des régions les plus fermées et les plus surveillées de Chine en raison des camps d’internements Ouïghours, avec des risques d’infections généralisées comme en prison.
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