L’Italie va devoir durcir ses restrictions de déplacement pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, sans aller toutefois jusqu’à un nouveau confinement national de la population, a annoncé lundi Giuseppe Conte.
S’exprimant devant la Chambre des députés, le président du Conseil a déclaré que l’évolution de l’épidémie était “très préoccupante” et que les services de réanimation de 15 des 20 régions du pays seraient débordés d’ici un mois sans nouvelles mesures.
Le nombre quotidien de contaminations en Italie a été multiplié par dix au cours du mois d’octobre et s’élève désormais à 30.000 nouveaux cas par jour en moyenne.
Giuseppe Conte a indiqué que l’Italie allait être divisée en trois zones en fonction de leur situation sanitaire.
Les entrées et sorties des régions les plus touchées vont être limitées aux motifs professionnels, universitaires, sanitaires ou de première nécessité.
Au plan national, un couvre-feu nocturne va être imposé - quelques régions l’appliquent déjà - et le gouvernement pourra décider la fermeture des centres commerciaux le week-end et limiter la capacité d’accueil des transports publics à 50%.
Giuseppe Conte s’est dit conscient que ces nouvelles restrictions pénaliseraient les commerces, mais a assuré que préserver la santé de la population était la seule façon de soutenir l’économie à moyen terme.
“Plus nous serons efficaces dans la réduction de la propagation (du virus), plus vite nous pourrons alléger les restrictions et éviter une détérioration insupportable de notre tissu économique et social”, a-t-il ajouté.
L’Italie, premier pays européen à avoir été sévèrement impacté par l’épidémie, a signalé plus de 38.000 décès depuis l’apparition du virus sur son territoire en février dernier, soit le deuxième bilan le plus élevé du continent après la Grande-Bretagne.
Avec la contribution de Crispian Balmer ; version française Bertrand Boucey et Juliette Portala, édité par Jean-Michel Bélot
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