Instauré pour une période initiale de six mois à partir du 31 janvier, après la confirmation de deux premiers cas de contamination à Rome, l'état d'urgence renforce les pouvoirs des exécutifs aussi bien national que régionaux et permet notamment de dégager des moyens supplémentaires pour les hôpitaux.
Le Sénat italien a approuvé mardi, sur demande du président du Conseil Giuseppe Conte, la prolongation jusqu'au 15 octobre de l'état d'urgence sanitaire face à l'épidémie de coronavirus en Italie, qui accorde à l'exécutif des prérogatives renforcées.
La prolongation a été adoptée par 157 voix contre 125, sur les 319 sièges que compte la chambre haute du Parlement italien.
L'état d'urgence a été instauré en Italie pour une période initiale de six mois à partir du 31 janvier, après la confirmation de deux premiers cas de contamination à Rome.
« Le virus continue d'évoluer et n'a pas achevé sa course »
Face aux critiques émanant de l'opposition, Conte s'est toutefois abstenu de réclamer une prolongation jusqu'à la fin de l'année, comme il l'avait envisagé, et a sollicité une reconduction de ce dispositif jusqu'en octobre seulement. « Le virus continue d'évoluer et n'a pas achevé sa course. Il serait incongru de suspendre abruptement une mesure aussi efficace », a dit le chef du gouvernement devant le Sénat.
L'état d'urgence renforce les pouvoirs des exécutifs aussi bien national que régionaux. Il facilite notamment la proclamation de zones rouges là où les responsables perçoivent un risque de flambée épidémique et permet de dégager des moyens supplémentaires pour les hôpitaux le cas échéant.
35 000 morts
Il simplifie aussi les procédures administratives alors que l'Italie se prépare à rouvrir ses écoles en septembre après six mois de fermeture.
L'Italie a été l'un des pays d'Europe les plus durement touchés par le nouveau coronavirus, avec plus de 35 000 morts et environ 246 500 personnes contaminées au total.
Les nouvelles contaminations ont toutefois fortement baissé au cours des trois derniers mois et les adversaires de Giuseppe Conte jugeaient qu'il n'est plus nécessaire de lui confier des prérogatives exceptionnelles lui permettant de contourner le Parlement.
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