Deux Sénégalais en situation irrégulière devront être incessamment refoulés de Belgique par les autorités policières qui ont reçu, jeudi dernier, les sauf-conduits délivrés par le consulat du Sénégal à Bruxelles. C'est au cours d'une des opérations de contrôle, devenues récurrentes dans ce pays, que A. Thiam et M. Lô, actuellement détenus dans un centre fermé, ont été épinglés dans le quartier Matongué, l'autre «Afrique» au coeur de la capitale bruxelloise. Même si le gouvernement belge a instruit le 19 juillet dernier une procédure de régularisation massive, en application de la nouvelle loi sur les étrangers, entrée en vigueur le 1 er janvier 2008, il n'en demeure pas moins que les contrôles des services de police sont devenus stricts et récurrents envers les milliers d'immigrés en situation irrégulière. Les autorités belges ayant ainsi opté pour la fermeté envers les sans papiers. Pour preuve, lors d'une de leurs opérations de contrôle, ils ont réussi à appréhender A. Thiam et M. Lô, deux ressortissants sénégalais, pour défaut de carte de séjour.
A en croire nos sources, si le cas de ces derniers s'est autant aggravé, c'est parte qu'ils ont été arrêtés alors qu'ils effectuaient un travail «au noir» dans un restaurant établi dans le quartier «africain» de Matongué, à la Porte de Namur, à Bruxelles. Un endroit où se développe un commerce de toutes sortes. De même, au moment de leur arrestation, la fouille minutieusement opérée par les services de police a permis de trouver par-devers eux des documents administratifs prouvant leur identité et leur nationalité. C'est ce qui a d'ailleurs facilité la tâche aux agents de l'Office des étrangers belge qui n'ont eu aucune difficulté pour obtenir, de la part du consulat du Sénégal à Bruxelles, les sauf-conduits nécessaires au rapatriement au Sénégal de A. Thiam et M. Lô. En attendant incessamment leur retour forcé au pays, les deux immigrés sont actuellement détenus dans un centre fermé à Bruxelles. Là où un Camerounais s'était donné la mort, l'année dernière, pour protester contre l'exécution d'une décision portant son expulsion. En tout état de cause, une fois rapatriés, ils seront privés d'un retour probable sur le territoire belge pendant une période de dix ans.
Chérif MBAYE (Correspondant)
Source Le Populaire
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