Le président syrien Bachar el-Assad et son épouse Asma sont porteurs de la Covid-19 mais sont “en bonne santé” et leur état est “stable”, a annoncé lundi la présidence. Les autorités ont fait état d’une hausse des contamination à travers le pays.
Le chef de l’Etat, 55 ans et son épouse, 45 ans, ont effectué un test de dépistage PCR après “avoir ressenti des symptômes légers semblables à ceux de la Covid-19", a indiqué la présidence dans un communiqué. “Ils poursuivront leur travail durant leur période d’isolement à domicile, qui va durer deux ou trois semaines”, d’après le texte.
“Hausse des contaminations”
Le ministère de la Santé de ce pays en guerre depuis 2011 avait rapporté début mars “une hausse des contaminations au coronavirus”, appelant à respecter rigoureusement les gestes barrière et estimant que le pays n’était pas à l’abri d’une propagation des variants. Les autorités ont annoncé fin février le coup d’envoi de la campagne de vaccination du corps médical. Le pays a reçu 5.000 doses d’un vaccin chinois pour immuniser 2.500 soignants, selon le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir.
Vaccin russe Spoutnik V
La Syrie a aussi autorisé sur son territoire l’utilisation du vaccin de son allié russe, le Spoutnik V, selon l’ambassade de Damas à Moscou. Damas a par ailleurs rejoint en janvier l’initiative Covax de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui vise à aider les pays les plus pauvres. L’OMS, l’Unicef et l’Alliance du Vaccin (Gavi) ont pour objectif de fournir des vaccins à au moins 20% de la population syrienne en 2021.
Chiffre sans doute sous-estimé
Les zones sous le contrôle du régime --environ deux tiers du territoire-- ont officiellement enregistré 15.981 cas de coronavirus, dont un peu plus d’un millier de morts. Des médecins et des organisations estiment toutefois que le nombre de cas est beaucoup plus élevé, notamment en raison du nombre limité de tests.
Mesures difficilement applicables
La Syrie a adopté au début de la pandémie des mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus. Mais du fait de la crise économique et des difficultés sociales entraînées par une forte dépréciation de la livre syrienne, ces mesures ont été progressivement levées. Les marchés et transports publics fonctionnent désormais quasi normalement tandis que le port du masque, la distanciation physique et autres gestes barrières sont rarement respectés.
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