L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Goudiry Lamine Bâ a évoqué la ‘’pauvreté de l’environnement scolaire’’ des 9 établissements du moyen secondaire de son département, qui présentent plusieurs insuffisances en matière d’équipement.
‘’Il y a 9 établissements à Goudiry, sur lesquels trois n’ont pas d’abris provisoires ‘’, a indiqué Lamine Bâ, vendredi, lors de la première journée de la 7-ème édition des journées d’établissement qui se sont tenues à Goudiry, sur le thème: ‘’Le chef d’établissement face aux défis de l’heure’’.
Situé à 120 km à l'est de Tambacounda, Goudiry a été érigé en département lors du dernier découpage administratif.
Six sur 9 établissements sont sous abris provisoires. ‘’Il n’y a que deux établissements à Bala et Kothiary qui ont un mur de clôture’’, et seuls quatre établissements ont un bloc administratif, a-t-il poursuivi. Seuls trois sur 9 de ces établissements sont électrifiés, a-t-il relevé.
Il a noté toutefois que malgré la ‘’pauvreté de l'environnement scolaire de ces établissements’’, il y a des ‘’résultats satisfaisants’’, du fait de l’ ‘’engagement’’ ces personnels chargés de la gestion de ces structures.
Le système éducatif sénégalais a connu de profondes mutations, surtout avec le Programme décennal de l’éducation et de la formation (PDEF) qui a vu l’émergence de centaines de nouveaux lycées et collèges, alors que ‘’les mesures d’accompagnement de la densification du système n’ont pas suivi correctement’’, a analysé M. Bâ.
Relevant un déficit de professeurs, une construction de nouvelles salles de classe qui ‘’n’a pas suivi correctement’’, avec pour conséquence l’érection de collèges sous abris provisoires, - ‘’ce que le Sénégal n’avait jamais connu auparavant’’ -, il a ajouté qu’on a recouru à des professeurs qui n’ont pas reçu de formation initiale. Ce qui était aussi une première dans le pays.
Un des défis auxquels doit faire face le chef d’établissement est lié aux infrastructures, a renchéri le président du Collectif régional des chefs d’établissement, Bangaly Keïta. Soulignant l’existence de lycées et collèges sous abris provisoire ou inachevés, il a ajouté que ‘’le goût d’inachevé est trop présent dans la région de Tambacounda’’.
Relativisant les liens de causalité existant entre des locaux précaires et les performances scolaires, le facilitateur de la rencontre Ousmane Sow, a cité le cas d’un établissement de la région de Sédhiou qui obtenait les meilleurs résultats quand il était sous abri provisoire. ‘’Dès qu’il était construit, c’était fini’’.
ADI/AD
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Anonyme
En Mai, 2015 (21:26 PM)Participer à la Discussion