L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdou Salam Sall, est pour la suppression des bourses étrangères. Selon lui, aucun pays ne s’est développé en formant son élite à l’étranger. L’Afrique a la capacité de former ses fils sur le continent, à moindre coût, et sortir de la pauvreté. C’est la conviction de l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Pr Abdou Salam Sall qui exprime un souhait : celui de voir les bourses étrangères supprimées sur le contient. Son argument : elles sont coûteuses et non productives.
« Peu d’étudiants formés à l’étranger rentrent au bercail. Finalement, c’est l’Afrique, avec ses maigres ressources, qui finance la formation des ressources humaines des pays du nord. Cela est inacceptable en 2013 », insiste le Pr Abdou Salam Sall qui animait, mercredi, à l’Institut français du Sénégal, une conférence qui entre dans le cadre de la promotion de son ouvrage intitulé « Les mutations de l’enseignement supérieur en Afrique : le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ». Selon le recteur Sall, l’heure est venue pour l’Afrique de repenser son système d’enseignement supérieur.
« Les temps ont changé. L’Afrique aussi doit changer. Elle doit surtout repenser son enseignement supérieur en favorisant les conditions de formation des cadres sur place », recommande l’ancien recteur de l’Ucad qui s’empresse d’ajouter : « Aucun pays ne s’est développé en formant son élite à l’étranger ». Devant un public composé en majorité d’étudiants et de professeurs, le Pr Sall a expliqué que l’argent économisé dans la suppression des bourses pourrait être utilisé dans le financement d’instituts d’excellence où seront accueillis les meilleurs élèves de Terminale. « L’avantage d’être formé sur place, c’est qu’on est mieux placé pour prendre en charge les préoccupations des populations», relève le Pr Sall, qui dit avoir donné « le meilleur » de lui-même pour encourager la recherche et développer l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
« C’est le lieu de rendre un hommage mérité à tous mes collaborateurs. Tous les directeurs centraux pouvaient être recteurs et allaient bien s’en sortir », témoigne l’ancien président de l’Université de l’Ucad. Il dit avoir écrit son livre pour répondre à ceux qui pensent que l’Afrique ne compte pas. « Il appartient aux Africains, principalement aux chercheurs, de montrer tous les atouts dont dispose le continent.
Cela contribuera à donner une autre perception de l’Afrique », estime-t-il, soulignant que les camps citoyens, inaugurés sous son magistère, auront été sa plus grande satisfaction à la tête de l’institution. « Ces camps ont montré un autre type d’étudiant soucieux de son environnement, cultivant la solidarité et le partage, mais aussi et surtout une université au service de la société », se réjouit le Pr Abdou Salam Sall, qui appelle les autorités à s’approprier les résultats des travaux des enseignants-chercheurs. « Le Pays ne s’en porterait que mieux ».
42 Commentaires
Dalez
En Janvier, 2013 (12:10 PM)Moi
En Janvier, 2013 (12:14 PM)Peuls,
En Janvier, 2013 (12:50 PM)Zad
En Janvier, 2013 (13:10 PM)Papa Cedric Ndiaye
En Janvier, 2013 (13:12 PM)Brivo
En Janvier, 2013 (13:23 PM)Les bourses ne servent qu'a assurer l'avenir des fils des nantis, qui souvent dès la fin de leurs etudes restent à l'etranger ou meme s'ils reviennent travaillent pour le privé.
Il est plus judicieux de créer des ecoles d'ingénieurs, pour que tout le monde puissen bénéficier
In
En Janvier, 2013 (14:19 PM)Diagne Meteo
En Janvier, 2013 (14:30 PM)Tout de même je ne partage pas votre idée (?) à 100% comme mon frère le Dr. M. Diagne.
Merci PEULS pour ta contribution.
À défaut d'avoir toutes les informations sur le sens que vous donnez à la formation de l'élite à l'étranger.
Certes le Sénégal (ÉTAT) ne doit pas mettre ses maigres ressources à la disposition de „certains“ étudiants pour qu'ils soient formés à l'étranger dans „certains“ domaines (Médecine générale, philosophie, lettres, droit, maths,.....). Parce que certaines matières peuvent parfaitement être étudiées au Sénégal. Les seuls problèmes ce sont les grèves récurrentes, les longues vacances et les nombreux jours fériers.
Mais il faut reconnaître qu'il y a des Domaines ou le Sénégal ne peut pas former des spécialistes par ce qu'il n' y a ni formateur (formé) ni matériel, ni lieu de formation. Dans ces cas précis, il faut que les sénégalais aillent se former chez ceux qui ont le savoir et le savoir faire. Dans n'importe quel Pays. Cela peut être dans le domaine de certaines spécialisations de la Médecine, de la chirurgie, de l' electronique, de la mécanique aéronautique, de la Météorologie Aéronautique (Pas seulement phy sique de l'atmosphère de l'ex IUT denenu ENSUT et maintenant Ecole Supérieure Polytechnique)
De même l'école Polytechnique de Thies forme certes des ingénieurs en mécanique, mais ces derniers ne peuvent pas réparer des avions, hélicoptéres... Pour ne citer que ces domaines.
Donc il nous faut necessairement former certains dans des filières non existantes au Sénégal.
Soit par le biais de la coopération étrangère (c'est à dire Bourses octroyées par des pays „amis“ étrangers) ce qui ne coûte RIEN au contribuable sénégalais, soit par le biais de bourses d'État. Si et seulement si la nécessité est prouvée.
Tous ceux qui vont étudier à l'étranger ne benéficient pas forcément de bourses du Sénégal.
Moi j'avais réussi au concous de l'aviation mais mon pays n'avais pas les moyens de financer notre formation. Donc j'ai étudié (sans bourse du Sénégal) à l'étranger.
À mon retour au Pays, je n'ai pas été recruté. Et dans mon domaine le Sénégal non seulement on ne forme pas mais le pays a besoin de spécialistes.
Donc au lieu de chômer dans mon pays, je préfére aller voir ailleurs. (...)
Diagne Meteo
En Janvier, 2013 (14:32 PM)Donc il nous faut necessairement former certains dans des filières non existantes au Sénégal.
Soit par le biais de la coopération étrangère (c'est à dire Bourses octroyées par des pays „amis“ étrangers) ce qui ne coûte RIEN au contribuable sénégalais, soit par le biais de bourses d'État. Si et seulement si la nécessité est prouvée.
Tous ceux qui vont étudier à l'étranger ne benéficient pas forcément de bourses du Sénégal.
Moi j'avais réussi au concous de l'aviation mais mon pays n'avais pas les moyens de financer notre formation. Donc j'ai étudié (sans bourse du Sénégal) à l'étranger.
À mon retour au Pays, je n'ai pas été recruté. Et dans mon domaine le Sénégal non seulement on ne forme pas mais le pays a besoin de spécialistes.
Donc au lieu de chômer dans mon pays, je préfére aller voir ailleurs. (...)
Lemurien
En Janvier, 2013 (15:03 PM)L'exemple japonais du Meiji sera suffisant pour démonter son assertion
Pour se développer le japon a dû se mettre à l'école occidentale en formant ses élites en Europe et en Amérique du Nord afin d'assimiler les progrès scientifiques et techniques incontournables pour tout décollage économique.
En fait les explications du retard économique et social du Sénégal et de l'Afrique se trouvent ailleurs Monsieur Sall
Patate
En Janvier, 2013 (15:15 PM)62
En Janvier, 2013 (15:45 PM)Paco
En Janvier, 2013 (16:15 PM)Kotch
En Janvier, 2013 (16:49 PM)Errata
En Janvier, 2013 (17:35 PM)Niang12
En Janvier, 2013 (17:39 PM)le vrai probleme du senegal c est son administration et ces histoires de <
mon ami a termine son MBA et est rentre au bercail depuis lannee derniere ...la fois passee quand je l ai eu sur skype il ma dit qu'il est alle dans de nombreuses entreprise pour deposer son CV...mai a sa grande surprise la question qu'on lui pose souvant c'est madame monsieur les internautes...je le cite "TU ES VENU AU NOM DE QUI?"
j ai pas besoin de continuer a developper...wassalam
Errata 2
En Janvier, 2013 (17:56 PM)Kelountang
En Janvier, 2013 (18:21 PM)Phd
En Janvier, 2013 (18:50 PM)Tous les domaines se valent, tout le monde ne peut pas etre ingenieur, il suffit de reorienter les filiers "soft sciences' pour rendre les jeunes serviciables au developpement.
Cloudcomputing
En Janvier, 2013 (19:08 PM)Peacedjolff
En Janvier, 2013 (19:09 PM)Mooo 100% Mooo
En Janvier, 2013 (19:34 PM)Mintou Fall
En Janvier, 2013 (22:50 PM)Il faut repertorier tous ces senegalais qui ont pu bénéficier de la bourse ces 30 dernieres années et qui sont restés à l etranger et leur faire rembourser la bourse...dans le cas contraire il faudrait leur interdire le territoire
Pas D'accord Avec Prof
En Janvier, 2013 (00:33 AM)Tous les étudiants sénégalais qui font leur études aux états unis ou en Europe se rendent compte que le système éducatif sénégalais est de plus en plus défaillant...
nii tékki sénégal yep vos fils sont à l'étranger, donc laissez ce qui n'ont pas les moyens et qui font de bon résultats de bénéficier de ces bourses...
Chinetoc
En Janvier, 2013 (01:00 AM)Je trouve que ceci est un faux debat, un pays n'a pas forcement toutes les expertises pour se developper, il a souvent besoin d'envoyer des gens dans d'autres pays pour acquerir de nouvelles connaissances. Comment certains pays emergeants ce sont developpes,ils ont selectionne un certain nombre de pays qu'ils pensent experts dans tel ou tel domaine et y ont envoyes des elites pour apprendre cette expertise. Au Senegal les conditions d'etude sont non seulement difficiles avec d'enormes greves mais aussi les professeurs ne sont jamais disponibles et pour trouver des professeurs encadreurs pour un PhD on peine. Le probleme au Senegal aujourd'hui ce n'est pas d'empecher les etudiants a aller etudier a l'etranger, mais leur encourager a rentrer apres leurs etudes, et pour ceci il faut essayer de creer de l'emploi, financer de nouveaux projets et envoyer tous ces vieux qui sont au niveau de l'Universite et dans certianes administrations a la retraite de sorte a lancer les jeunes.
étudiant
En Janvier, 2013 (05:05 AM)je vous dit j ai fait deux instituts de formations au pays niveau universitaire mais les curricula sont très archaïques non conforme aux réalités du terrain
L idée de L ancien recteur est noble mais qu il nous dit combien de jours de gréve y a t il chaque année a l UCAD
Johnstone
En Janvier, 2013 (09:18 AM)Il faut que l'Etat mette en place les conditions optimales de creation de valeur et de gouvernance ce qui va encourager les investisseurs a s'installer et a creer des emplois mais on est tres loin du compte avec la cretinisation de la masse a travers la lutte et d'autres exemples que je ne saurais citer.
Nb
En Janvier, 2013 (09:52 AM)Law And Order
En Janvier, 2013 (13:03 PM)Reply_author
En Janvier, 2024 (16:43 PM)Reply_author
En Janvier, 2024 (15:01 PM)Le phénomène que vous décrivez au Sénégal se retrouve partout dans le monde. Les Sénégalais qui sont expat dans les autres pays gagnent parfois jusqu'à 10 fois le salaire des employés locaux. Ca a été mon cas dans beaucoup de pays africains et même en France. Cet argument ne tient pas la route. Avant de lire ton commentaire je parlais avec un Sénégalais, expat à Maputo où lui gagne USD 18k/mois et sa colonie de Sénégalais qu'il a amenés avec lui gagne en moyenne 11k/mois. Pendant ce temps, les Mozambicains se retrouvent à peine avec le cinquième du salaire du Sénégalais qui gagne le moins.
Donc il ne faut pas faire un focus sur le salaire des expatriés des multinationales. Dans d'autres pays les expats Sénégalais gagnent les mêmes salaires que ceux qui vous décriez pendant que les employés locaux gagnent "peu".
Activisme
En Janvier, 2013 (13:10 PM)Ide
En Janvier, 2013 (13:19 PM)pour son pays. Chacun a son opinion.
Ssnm
En Janvier, 2013 (14:09 PM)Pour Le Peuple
En Janvier, 2013 (21:59 PM)Il y a des vérités dans ce que Abdou Salam Sall a dit (il faut le comprendre . Il n'a pas fait l'étranger et il se ventait de cela devant ses collègues professeurs de Dakar qui avaient étudié à l'étranger). Certes les boursiers reviennent rarement au pays, mais il faut se poser la bonne question. Pourquoi ils ne reviennent pas à leur pays. Et Dieu sait qu'ils adoreraient revenir au Sénégal. Je fais parti de ceux-la. Bien que mes bourses ont été offertes par des pays amis du Sénégal, je ais que c'est au nom du Sénégal. LAaraison pour la quelle certains ne reviennent pas est liée au fait que le Népotisme est de mise au Sénégal. Les postes ne sont pas offertes sur la base du mérite. Qui accepterait de revenir et se faire donner des ordres par des cancres comme Karim Wade, Farba Senghor, Aliou Sow et des ministres comme Awa Ndiaye et j,e ne passe. La deuxième raison est que les spécialités faites par certains ne sont pas disponibles au pays.
La troisième et la plus importante est la gestion personnelle des ressources publiques par nos gestionnaires. Ils détournent les ressources de nos institutions à des fins personnelles. Et le Professeur Sall en fait parti.
Alors lui même fait parti des problèmes comme la bande à Wade.
Dire qu'aucun pays ne s'est développé en envoyant ses fils se formaient à l'étranger EST ARCHIFAUX. LA Chine la faite, les pays émergents l'ont fait et les deux cas les plus réussis sont le Japon sous l’ère Meiji qui envoyait des milliers de japonais en Europe. Et récemment la Corée du Sud qui avait envoyé des millers de ses étudiants au Japon. Ils sont actuellement les ingénieurs de SAMSUNG devenu numéro un.
Ce qui nous a bloqué en Afrique ce sont nos gestionnaires et Salam en a contribué le peu de temps qui a été sur le perchoir de l'UCAD.
Mal gouvernance,
Dilpidation des deniers publics
Corruption et Collusion
Impunité
Système judiciaire à la merci de l'exécutif.
Certains ont proposé des débuts de solution, à savoir un engagement légal de retourner servir son pays après sa formation ou de rembourser intégralement l'investissement (bourse). Cependant à elle seule les effets escomptés ne seront point au rendez-vous. Il faut une série de mesure qui encouragerait le retour et parmi elles lutter résolument contre ces maux qui nous rongent depuis: mal gouvernance, dilapidation des deniers publics, corruption et collusion, impunité, et la promotion du mérite.
Que le professeur Sall nous disent sur le jurer avoir servi le peuple et la communuaté universitaire et non sa poche ?
Pour Le Peuple
En Janvier, 2013 (22:26 PM)Dire qu'aucun pays ne s'est développé en envoyant ses fils se formaient à l'étranger EST ARCHIFAUX. LA Chine la faite, les pays émergents l'ont fait et les deux cas les plus réussis sont le Japon sous l’ère Meiji qui envoyait des milliers de japonais en Europe. Et récemment la Corée du Sud qui avait envoyé des millers de ses étudiants au Japon. Ils sont actuellement les ingénieurs de SAMSUNG devenu numéro un.
Ce qui nous a bloqué en Afrique ce sont nos gestionnaires et Salam en a contribué le peu de temps qui a été sur le perchoir de l'UCAD.
Mal gouvernance,
Dilpidation des deniers publics
Corruption et Collusion
Impunité
Système judiciaire à la merci de l'exécutif.
Certains ont proposé des débuts de solution, à savoir un engagement légal de retourner servir son pays après sa formation ou de rembourser intégralement l'investissement (bourse). Cependant à elle seule les effets escomptés ne seront point au rendez-vous. Il faut une série de mesure qui encouragerait le retour et parmi elles lutter résolument contre ces maux qui nous rongent depuis: mal gouvernance, dilapidation des deniers publics, corruption et collusion, impunité, et la promotion du mérite.
Que le professeur Sall nous disent sur le jurer avoir servi le peuple et la communuaté universitaire et non sa poche ?
Immigrant
En Janvier, 2013 (23:36 PM)MERCI
Ok
En Janvier, 2013 (01:45 AM)« Les temps ont changé. L’Afrique aussi doit changer.
Nuur
En Janvier, 2013 (15:05 PM)Xam Xam
En Janvier, 2013 (18:45 PM)Tant qu'il n'y aura pas de changement dans la gestion des affaires publiques les etudiants comme moi qui ont beneficier de bourses etatatiques ne vont rentrer pour se tourner les pouces. Je l'ai il y'a de cela 20 ans. Quand j'ai eu la chance de me casser de ce pays de corrompus j' ai pris la cle des champs. Et Alhamdoulilah je bien la ou je suis avec ma famille.
Peacedjolof
En Janvier, 2013 (19:03 PM)Méfiez-vous des journalistes qui tronquent les propos des honnêtes intellectuels dans le seul but de les discréditer
Aaziz
En Janvier, 2013 (21:49 PM)Sakhewar1
En Janvier, 2013 (00:17 AM)Zeut
En Janvier, 2013 (09:28 AM)Participer à la Discussion