Dans une interview accordée au journal télévisé de la RTS, Makhtar Diop, directeur général de la Société Financière Internationale (SFI), a détaillé le rôle et les priorités de l’institution dans le soutien au développement économique du Sénégal. Makhtar Diop a rappelé les trois piliers du groupe de la Banque mondiale : « La Banque mondiale, ou IDA, permet de donner des ressources aux gouvernements ; la SFI finance le secteur privé dans les pays où nous intervenons ; et MIGA, la partie garantie, permet de sécuriser les investissements privés ». Il a également rappelé les performances de l'institution : « L’année dernière, nous avons fait 53 milliards de dollars d’engagements. Cette année, nous sommes prêts à atteindre 62 ou 63 milliards de dollars. En Afrique, nous sommes numéro un en termes d’investissement dans le secteur privé, avec 14 milliards de dollars injectés en 2023 ».
Dans le cadre de ses opérations au Sénégal, la SFI cible des secteurs variés tels que « la cimenterie, la fintech, les banques, les start-up, l’agriculture et les PME ». Makhtar Diop a annoncé une évolution stratégique importante : « Nous allons prendre plus de participation au capital des entreprises. Cela signifie que nous allons prendre plus de risques, sur le long terme, pour rééquilibrer le ratio capital-endettement des entreprises ».
L’objectif est aussi de stimuler l’épargne locale. « Très souvent, le peu d’épargne nationale est investi dans des secteurs comme l’immobilier, qui sont moins productifs. Nous avons discuté avec le chef de l’État des possibilités d’ouvrir le capital des grandes sociétés liées aux projets structurants, pour permettre aux Sénégalais d’investir dans des secteurs plus productifs ».
Interrogé sur le référentiel Sénégal 2050, Makhtar Diop a salué la vision : « Si je veux résumer la compréhension que j’ai de ce référentiel, c’est de créer une économie qui puisse générer plus d’emplois, transformer les matières premières, accroître la valeur ajoutée et intégrer le Sénégal dans la chaîne de valeur internationale ».
Il a évoqué l’initiative African Champions, lancée par la SFI, pour soutenir les entreprises locales. « Cette initiative vise à appuyer les entreprises africaines afin qu’elles jouent un rôle plus important dans la transformation structurelle de leur économie. »
La SFI prévoit notamment d’appuyer des secteurs stratégiques tels que « l’exploitation du phosphate et les infrastructures ».
La ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) constitue un autre axe prioritaire. « Quand on parle de la ZLECAf, c’est le secteur privé qui commerce. Nous avons mis en place une facilité de financement du commerce inter-africain pour permettre aux investisseurs sénégalais d’utiliser les banques africaines pour investir au Kenya, au Nigeria ou en Afrique du Sud ».
Enfin, la SFI entend diversifier ses modes de financement : « Nous allons faire plus de prêts en monnaie locale, pour éviter le risque de change, et mobiliser les financements étrangers, tels que les fonds de pension des pays avancés ».
Enfin, Makhtar Diop a annoncé l’ouverture imminente du siège régional de la SFI en Afrique de l’Ouest à Dakar.
Ce centre accueillera plus de 400 collaborateurs du Groupe de la Banque mondiale, renforçant ainsi le rôle du Sénégal comme hub stratégique pour le développement de la région.
10 Commentaires
Tête baissée !
Reply_author
il y a 1 semaine (11:26 AM)Sfi
il y a 1 semaine (10:50 AM)Je suis disponible et prêt à travailler
Je cherche bonne volonté à m'offrir un travail décent
tidianeahmed706@yahoo.com
Texan
il y a 1 semaine (13:26 PM)Loti
il y a 1 semaine (13:49 PM)Makhtar Diop, bien avant sa rencontre avec Diomaye Faye s’était bien imprégné de ce qu’il appelle le référentiel Sénégal 2050 dont il connaît donc bien l’objectif.
Je trouve pertinente l’idée qu’il propose que les futurs prêts aux entreprises se fassent non plus en dollars mais en monnaie locale pour éviter les risques de taux de change : pour d’entreprises africaines, cette perspective est salutaire..
Enfin la prise de participation au capital d’entreprises sera bénéfique à plus d’un titre :
1- elle permettra aux entreprises d’avoir des ressources sans contraintes
2- elle permettra à ces entreprises d’avoir d’avoir un contrôle quasi gratuit d’experts très compétents car la Sfi ne mettra pas son argent et laisser faire n’importe quoi.
3- les entreprises, auront, si elles le souhaitent, quand elles sortes fortes et bien assises racheter les parts de la Sfi.
Il faut saluer la compétence de Makhtar Diop qui ne serait jamais à la tête de cette Institution tant convoitée que l’on ne confie pas à n’importe qui.
Maintenant ce que je ne comprends pas est : pourquoi après cette audience avec Domaye Faye , Président de la République, pourquoi ,après cette cette interview limpide, pourquoicette audience avec Ousmane Sonko , Premier ministre ?
C’est inconvenant car cela fait doublon, cela fait dualité au sommet de l’Etat.
Désolé.
Quantbusiness
il y a 1 semaine (16:04 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (17:26 PM)Texan
il y a 1 semaine (17:27 PM)Du Vent
il y a 1 semaine (19:22 PM)Il veut juste placer de l'argent à des taux usuriers.
Ils vont racheter les sociétés avec des bénéfices à 2 chiffres pour les rapatrier en Europe.
Emplois pour les jeunes zéro.
James Le Juif
il y a 1 semaine (19:23 PM)Makhou khamna lii may wakh ! Mais je ne veux pas aller à la " police" 🤣🤣🤣
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