La présidente de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), Eva Marie Coll Seck, prenait part, ce mardi, au dialogue des parlementaires du Sénégal et de la Mauritanie autour du projet pétro-gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA)
Selon le rapport de la firme Price Waterhouse Coopers (PWC) de 2017, rapporte Eva Marie Coll, l’Afrique compte actuellement 7,5 % des réserves pétrolières mondiales, soit 128 milliards de barils, et 7,6 % des réserves mondiales de gaz. Alors que les nouvelles découvertes du MSGBC (Mauritanie-Sénégal-Gambie – Guinée-Bissau et Guinée) pourraient déplacer durablement le centre de gravité continental du secteur vers l’Afrique de l’Ouest.
Depuis la découverte des gisements de gaz à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, poursuit l’ancienne ministre de la Santé, des questions tant en termes de leadership que de collaboration régionale pouvaient être posées. Cependant, dit-elle, les chefs d’Etat du Sénégal et de la Mauritanie ont conclu, le 9 février 2018, l’Accord de coopération inter-Etats portant sur le développement et l’exploitation des réservoirs du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA) entre le Sénégal et la Mauritanie.
«Les deux Parlements ont permis la ratification d’un tel traité et levé, du coup, beaucoup d’incertitudes. La Mauritanie et le Sénégal ont adhéré à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives, respectivement en 2005 et en 2013, et ont mis en place des comités nationaux multipartites chargés de la mise en œuvre de cette norme mondiale de gouvernance des ressources extractives. Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur les parlementaires au sein des comités nationaux ITIE pour impulser les réformes», s’est réjoui Mme Seck.
Pour finir, elle rappelle que les rapports ITIE permettent de diagnostiquer et de proposer des réformes, dans le cadre de l'amélioration de la gouvernance du secteur extractif. Les informations contenues dans les rapports ITIE sont, selon elle, utiles pour évaluer si les communautés locales tirent profit des industries extractives. Dans le cas contraire, conformément à leur rôle de représentants du peuple, les parlementaires peuvent amener à l'adoption de réformes relatives au renforcement de la transparence dans les codes sectoriels et la gestion des finances publiques.
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