Le développement du secteur agricole d’un pays comme le Sénégal dépend de la gestion de ses stocks de semences pour l’agriculture ou l’élevage, a dit José Graziano da Silva, Directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
‘’Il y a aucun doute qu’un des goulots d’étranglement de l’agriculture, c’est justement le capital semencier. Pas seulement pour l’agriculture mais également pour l’élevage’’, a-t-il déclaré dans un entretien paru dans la dernière édition du magazine sénégalais Agropasteur.
De nationalité brésilienne, M. da Silva a indiqué que ‘’pour pouvoir apporter de la résilience au cheptel, il faudra faire des efforts dans cette direction’’, celle de la gestion du capital semencier pour l’agriculture et l’élevage.
‘’Nous avons besoin de nourrir ces animaux à partir des variétés d’herbes locales et pour cela nous avons besoin de nouvelles variétés’’, a-t-il dit, soulignant l’importance d’une herbe nommée "Bracharia", utilisée dans certaines zones au Brésil, alors qu’elle provient d’Afrique.
Ancien ministre extraordinaire de la Sécurité alimentaire et de la Lutte contre la faim du Brésil, M. da Silva a rappelé que son pays avait importé les semis de la "Bracharia" africaine et les a développés sur ses terres. L'expérience peut être reproduite en Afrique, a-t-il assuré.
‘’Nous avons comme plan de ramener ces semis-là pour améliorer et renforcer les capacités des producteurs agropastoraux en Afrique. Nous avons l’intention d’en ramener d’autres produits et d’essayer de faire leur promotion’’, a-t-il ajouté.
José Graziano da Silva a indiqué que le Brésil avait ‘’beaucoup de points communs avec le Sénégal’’. ‘’Nous avons les mêmes cultures, la même alimentation, les mêmes problèmes comme ceux qui sévissent au sud-est du pays liés à l’insécurité.’’
Au début du programme "Faim zéro", a rappelé l'ex-ministre, le gouvernement de l'ancien président Lula da Silva Brésil avait ‘’rencontré d’énormes difficultés pour assurer la sécurité alimentaire dans les régions arides de notre pays’’.
‘’Nous avons mis donc à petite échelle des projets d’irrigation au niveau local. Nous avons ainsi augmenté la production des produits locaux comme le riz, le haricot et d’autres produits comme le cheptel. Cela a entraîné la promotion et le développement local’’, a-t-il poursuivi.
‘’Le programme-clé a été la bourse familiale qui permettait aux pauvres de recevoir une somme d’argent qui leur permettait d’acheter des produits locaux. Cela a stimulé tous les exploitants agricoles, voire les fermiers locaux’’, s'est félicité le patron de la FAO dans Agropasteur.
‘’Nous travaillons depuis avec le gouvernement du Sénégal et nous allons envoyer des experts ici au Sénégal dans le cadre de la mise en oeuvre de la bourse familiale pour pouvoir donner des appuis et conseils’’, a-t-il signalé.
SAB/ASG
3 Commentaires
Semencier
En Décembre, 2013 (16:59 PM)Oui pour sukkali jiwu ci al bi ak dimbalé beykat yi ci jiwu bou baax té sél.
Taxawsiggil
En Décembre, 2013 (17:27 PM)Il nous faut nos propres semences en tout (maraîchage, grande culture, culture fourragère).
Le Bracharia associé aux méthodes d'Allan Savory sur le management holistique des troupeaux pourrait nous apporter beaucoup.
Africain221
En Décembre, 2013 (22:57 PM)Qui decide ce que tu mets dans ton assieste contrôle ta vie. Renseignez vous un peu de grace, on vous supplit. Deja en europe certaines semences sont interdites et expose la personne à des poursuites et meme prison. La dictature Monsanto est en cours. des semences que le pauvre cultivateur africain devra s' endetter à chaque saison pour en avoir, ne pouvant ecouler sa recolte car ne pouvant faire face aux produits subventionnés venus d' occident et vendu à bas prix, a la fin ne pouvant plus payer son credit on(monsanto) lui saisit son outil de travail sa terre et pour finir il devient un esclave de Monsanto.
la guerre est ouverte et gare aux ignorants car l' issu est mortel au sens figuré comme propre.
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