L’écrivaine et par ailleurs Directrice de la Réglementation et des Affaires juridiques à l’Autorité de Régulation des Marchés publics (Armp), Takia Nafissatou Fall plaide pour la fin de la stigmatisation des anciens pensionnaires des maisons d’arrêt et lance un appel aux autorités sur les conditions de leur réinsertion dans la société.
« Je rends grâce à Dieu pour ce prix qui m’encourage et me motive davantage à m’engager dans cette voie que j’ai choisie, l’écriture », a déclaré l’une des heureuses lauréates du Grand Prix de la Première Dame du Sénégal pour la littérature féminine décerné par la maison d’édition, Harmattan.
Primée conjointement pour son roman « Comme un ciel d’hivernage » avec Adja Ndèye Boury Ndiaye pour son roman Collier de cheville (premier Prix), et Ndèye Marie Aïda Ndiéguène pour Un lion en cage (troisième Prix), sur la base des critères relatifs au style d’écriture, à la culture littéraire et au nombre de ventes de livres, Takia Nafissatou Fall n’est pas à son coup d’essai. En 2011, son ouvrage a été sélectionné parmi les cinq ouvrages finalistes du Prix Ivoire.
« Comme un ciel d’hivernage » est un roman qui a traité d’une variété de thèmes d’actualité, tels que le détournement de deniers, l’émigration clandestine, le fanatisme dans les croyances, le gaspillage dans les cérémonies familiales. Il a aussi abordé le thème des conditions de détention en milieu carcéral.
Elle a aussi présenté l’ouvrage devant des pensionnaires de la Maison d’arrêt de Rebeuss à l’occasion de la journée internationale du livre. Et de souligner : « cela a été une occasion pour moi d’échanger avec eux sur le sens des épreuves, le sens de la vie, le courage, la foi, l’espoir, le retour à l’essentiel ».
La réinsertion sociale des anciens détenus a été au cœur des décisions. « Il s’agit d’une question cruciale, qui mérite une réflexion approfondie et des actions subséquentes. A cet égard, je lance un appel aux autorités, car je pense qu’il serait utile que des actions d’informations et de sensibilisation soient mises en œuvre à l’endroit des familles et de l’entourage, mais de même qu’un dispositif d’accompagnement, notamment pour l’insertion professionnelle, toutes conditions à mettre en place pour un retour apaisé en société » soutient l’auteur de « Comme un ciel d’hivernage ».
Takia Nafissatou Fall est aussi l’auteur de deux autres livres intitulés Mes joies de vie et Larmes d’une colombe apaisée.
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