A telle enseigne qu’à Ouagadougou, la capitale burkinabè, l’on se demandait légitimement s’il répondait encore présent à l’appel de la clinique présidentielle de Kosyam, Moussa Dadis Camara, l’illustre patient du « Docteur Honoré », en convalescence prolongée.
Mais voici qu’en ce mois d’août finissant, la Faucheuse, l’agenda politico-diplomatique du président-médiateur Blaise Compaoré, et la conjoncture guinéenne vinrent éloquemment lever le doute.
L’ancien chef de la junte demeure toujours au « Pays des hommes intègres ». En tout cas, preuve nous en a été donnée tant à la faveur du transit de la dépouille mortelle de son fils adoptif, Moriba Dadis Camara Junior, le 24 août dernier ; le séjour les 26 et 27 août de son intérimaire, le Général Sékouba Konaté au « Compaoré Land ».
Mieux, le capitaine Moussa Dadis Camara, dont on peut se féliciter d’une santé retrouvée, se serait fait baptiser en même temps qu’il régularisait son mariage religieux dans la soirée du dimanche 22 août 2010. Théâtre de cette double célébration : l’église Notre Dame des Apôtres de la Patte d’Oie, à un jet de pierre de sa résidence à Ouaga 2000.
De sources généralement bien informées, celui-là qui s’appelle désormais Moïse Dadis Camara aurait, devant le vicaire général de l’archidiocèse de Ouagadougou, Abbé Pascal Nikièma, et face à des convives triés sur le volet, promis amour et fidélité à Jeanne Saba, tout au long de leur vie.
Parrains et témoins de ce jeune couple chrétien à qui nous souhaitons heureux ménage, si cela s’avérait, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, et la juge constitutionnelle, Maria Goretti Sawadogo/Korogho. Et bien, si Dadis a pu vaincre les balles de son aide de camp, retrouver la paix du cœur et de l’esprit, pourquoi désespérer de sa patrie, cette Guinée en peine depuis l’éternité sur les voies rocailleuses de l’Etat de droit et de la démocratie ?
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